(Retour sur les primipares de Arnauld Akakpo )
Le temple institutionnel de l’industrie et du commerce a été exorcisé des démons qui l’éloignent complétement des actions concluantes et performantes. Avec le gouvernement du président Patrice Talon, la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin a retrouvé ses lettres de noblesse.
Je me suis engagé, avec le bureau consulaire et toute l’équipe de la Ccib, à dépasser largement ces seuils fixés par le gouvernement. Il est vrai que la Covid-19 a ralenti mon élan, mais la motivation demeure pour que de grands projets soient réalisés au grand bonheur des opérateurs économiques.
Les analyses de Arnauld Akakpo sur l’entrepreneuriat au Bénin
Le nouveau président de la Cci-Bénin connaît très bien la mission qui lui est assignée. En juin 2020, il a fait découvrir au détour d’un entretien, la vie entrepreneuriale. A la question des confrères de savoir si c’et facile d’entreprendre et de réussir au Bénin, il a répondu objectivement en ces termes: « Pourquoi voulez-vous qu’on pense qu’entreprendre au Bénin serait difficile ? La réponse à votre question est bien évidemment affirmative. Pour certains qui décident de se lancer dans l’entrepreneuriat et s’attendent tout de suite à amasser de l’argent, il faut qu’ils se détrompent. L’entrepreneuriat est un cheminement. Le tout ne suffit pas de créer son entreprise et attendre que tout tombe du ciel. Lorsque vous interrogez tous les entrepreneurs qui connaissent la réussite dans leurs activités, à 100%, ils vous diront que les débuts n’ont pas du tout été faciles. S’ils avaient abandonné au début, comme on le note de nos jours chez certains de nos jeunes entrepreneurs, ils ne seront pas là où ils en sont. Il suffit donc de se fixer en amont des objectifs de réussite et de travailler véritablement pour les atteindre, quel que soit l’obstacle. C’est d’ailleurs pour remédier à cette fausse idée que la Cci-Bénin a décidé d’initier des formations régulières à l’endroit des entrepreneurs. Le diagnostic a déjà montré que plus de 60% des entreprises ne passent pas le cap des trois ans après leur création. Ceci montre à juste titre que certains se lèvent pour créer une entreprise sans se préparer. C’est donc dire qu’il faut une préparation et une méthode pour affronter le monde de l’entrepreneuriat».
Les précieux Conseil de Arnauld Akakpo
Pour le Président de la Chambre consulaire Béninoise, le monde de l’entrepreneuriat n’est pas aisé, mais c’est surtout la volonté et l’endurance qui comptent. Il ne faut surtout pas courir vers les recherches de financement, car on peut démarrer ses activités avec peu de moyens. Ceux qui courent derrière les financements sont souvent confrontés à la mauvaise gestion et se retrouvent dans l’incapacité de payer leurs dettes à bonne échéance. « La Chambre de Commerce et d’industrie du Bénin vient de lancer son service dénommé ‘’Parcours de l’Entrepreneur’’ pour former les entreprises créées en 2020 dans le processus de l’idée de projet jusqu’à sa concrétisation. J’invite les très jeunes entrepreneurs à profiter de cette formation », a-t-il appelé. En prêtant une attention grandement particulière à Arnauld Akakpo, l’on comprend que c’est un véritable acteur du monde des affaires qui est élu et qu’avec son parcours la réforme engagée par le gouvernement de Patrice Talon augure d’une Cci-Bénin aux performances jamais vues. Ses dires sur la vie de l’entrepreneur est évocateur et les solutions initiées pour accompagner les jeunes opérateurs économiques constituent un véritable grenier d’excellence au service du rayonnement de la Chambre du commerce béninois.
La culture du risque rare au Bénin
L’équation qui n’est pas souvent résolue par les entreprises béninoises est la culture du risque. Le locataire de la Chambre consulaire a fait le diagnostic et l’a présenté aux médias. Beaucoup de Béninois, souligne-t-il, n’ont pas la culture du risque. Ils veulent tout de suite obtenir un résultat satisfaisant aussitôt leur entreprise créée. Dans ces conditions, comment voulez qu’il y ait une collaboration franche s’ils se mettent en groupe ? Nous souhaitons à travers la Cci-Bénin former les entrepreneurs béninois à la culture entrepreneuriale en s’associant pour être plus forts. C’est dans cet esprit que nous souhaitons organiser tous les sous-secteurs qui ont plusieurs petits acteurs qui pourraient se mettre ensemble pour former un groupement d’intérêt économique afin d’avoir un rendement plus important au bénéfice de tous.
Les premiers actes de sauvetage des affaires par Arnauld Akakpo
Il est unanime que la Covid-19 a rudoyé le monde des affaires au Bénin comme partout d’ailleurs. La stratégie trouvée par l’équipe qui a succédé à l’administration provisoire, est de recenser les entreprises béninoises sur l’impact de la Covid-19 sur leur activité. De l’enquête effectuée, il ressort que les chefs d’entreprises ont estimé que leurs activités sont au ralenti. 80% d’entre eux ont déploré une baisse de chiffres d‘affaires, 40% des difficultés de trésorerie et 20% des ruptures d’approvisionnement, etc. Face à cette situation, la Chambre n’est pas restée taciturne. Elle a joué son rôle de conseiller du gouvernement en transmettant des propositions pour permettre au secteur privé d’amortir le choc et de préparer la relance des activités. Une démarche très pédagogique qui fait naître les nombreuses actions du gouvernement de Patrice Talon à l’adresse des entreprises du pays.
Le soutien de la Cci-Bénin aux entreprises
La Cci-Bénin n’est pas restée sans poser des actes concrets pour soulager les entreprises avant l’intervention du gouvernement. A entendre le pétrolier, la Cci-Bénin a mené plusieurs actions pour soutenir d’une part les opérateurs économiques et d’autre part la population elle-même, car protéger les populations contre la Covid-19, c’est protéger les entreprises. « Nous avons lancé une campagne de solidarité nationale qui a permis de collecter plusieurs centaines de kits de lavage de mains, plusieurs litres de savon liquide et des milliers de masques qui ont été mis à la disposition des populations à travers le Ministère de la santé et l’Agence nationale de la protection civile ainsi que les mairies. Nous avons également recensé, à l’aide d’un questionnaire, les difficultés que vivent les opérateurs économiques en cette période de crise. Le point de cette enquête a été transmis au gouvernement avec des propositions bien définies pour soulager les peines des chefs d’entreprises. Ces propositions sont regroupées en trois (03) thématiques : la survie des entreprises, la sauvegarde de l’emploi et l’accompagnement des entreprises pour la reprise des affaires. Nous nous réjouissons que la plupart des propositions aient été prises en compte et que le gouvernement soit allé bien au-delà sur plusieurs aspects », a-t-il expliqué.
Bienvenue Agbassagan
(Suite dans la prochaine parution)