Les raisons de l’absence des pongistes béninois à l’édition 2022 du championnat d’Afrique sénior de tennis de table sont désormais connues. C’est l’exercice auquel s’est attelé le président Francis Dossou de la Fédération béninoise de tennis de table. L’homme qui gère depuis quelques mois, la famille des pongistes béninois était en effet, dans les locaux de « Océan Fm ». C’était dans la journée du samedi 17 septembre 2022.
A travers le canal que lui a offert l’équipe de la rédaction sportive de « Océan Fm » située à Dandji (Akpakpa), Francis Dossou qui œuvre depuis quelques temps pour la promotion de cette discipline sportive au Bénin, a éclairé la lanterne des uns et des autres par rapport à l’absence des pongistes béninois en Algérie où a eu lieu du 3 au 9 septembre, l’édition 2022 du championnat d’Afrique sénior de tennis de table. A l’entendre, il s’agissait d’une première participation du Bénin à cette compétition qui a lieu dans un pays qu’il faut nécessairement rallier par un vol avec un effectif aussi élevé d’athlète. «Si l’équipe nationale du Bénin est allée par avion ailleurs, c’est habituellement avec 1 ou 2 athlètes. Donc, cette fois-ci, on s’est dit qu’on va essayer de joindre le championnat africain de tennis de tab le avec l’équipe nationale féminine A qui s’est qualifiée et avait donc en principe, le plein droit d’être à Alger. Nous avons donc pris l’option de l’amener. Nous avons pris le moyen qui nous coûterait le moins cher c’est-à-dire l’avion qui devrait partir de Niamey (Niger). Pour ceux qui le savent, partir de Cotonou pour Alger en ce moment précis, c’était entre 1.500.000 F Cfa et 1.800.000 F Cfa. Ce qui est donc bien évidemment au-dessus de nos moyens », a expliqué Francis Dossou avant de marteler que la subvention de l’Etat a servi essentiellement à faire les championnats nationaux. Après ces championnats, il y a eu un camp de renforcement des capacités de tous les jeunes de moins de 13 ans. Un camp qui a contribué au renforcement des capacités de ces jeunes pongistes avec l’expertise d’un Burkinabé. Il poursuit sa plaidoirie en rajoutant : « Il fallait qu’on aille en Algérie. Or, il n’y avait plus de fonds dans la caisse. L’équipe s’est qualifiée avec l’ancien comité exécutif alors que l’administration est une continuité. Donc, nous n’avons qu’à l’amener à Alger comme l’a écrit quelqu’un. Sauf que pour l’amener à Alger, il faut le nerf de la guerre et on a essayé de trouver ce qu’il fallait. Malheureusement, nous n’avons pas pu faire atteindre l’Alger par l’équipe». A ce niveau, le premier responsable des pongistes béninois a reconnu que, par manque d’expérience, son équipe a fait confiance au prospectus présenté par les organisateurs de la compétition.
Le Bénin victime de la mauvaise foi des organisateurs
Le présent prospectus informait que pour toutes les questions de visa, il faut s’adresser à Chérif Derkaoui, président du comité d’organisation de la compétition. Ce qui a quand même été fait par la partie béninoise qui a fait parvenir à ce dernier, les copies des passeports des membres de sa délégation. Suite à l’assurance de Chérif Derkaoui, Francis Dossou et son équipe ont compris que les dispositions seront prises pour qu’à l’arrivée de l’équipe béninoise en Algérie, le visa soit disponible à l’aéroport. Une situation quand même assez courante. C’est suite à cela que la délégation béninoise a pris départ de Cotonou pour Niamey pour prendre un vol en destination de l’Algérie. Un vol qui coûterait 400 000 F Cfa au lieu d’au moins 1 500 000 Fcfa. En terre nigérienne, la délégation béninoise avait la chance de prendre un vol hebdomadaire qui partirait de Niamey dans la nuit du mardi. Le voyage effectué de sitôt allait permettre aux athlètes béninois de se reposer, s’acclimater et prendre leurs repères avant le démarrage du championnat. A la grande surprise de toute l’équipe béninoise, Chérif Derkaoui n’a pas tenu ses promesses. Le Bénin a alors heurté un refus d’embarquement. Le groupe béninois a pris une décision commune pour pouvoir trouver une solution, puisqu’il fallait tout de même que le chef de la délégation qu’est le président Francis Dossou réponde présent à l’assemblée générale de la Fédération africaine de tennis de table. La toute première réunion à laquelle allait assister ce dernier en tant que président de Fédération. Et alors, de commun accord, les autres membres de la délégation ont jugé utile qu’il rejoigne l’Algérie grâce à son passeport de service et de là-bas, trouve des solutions pour avoir l’autorisation de voyage du reste de la délégation. C’est de là que l’équipe béninoise ainsi que l’entraîneur Clotaire Amadji et l’arbitre internationale béninoise Fulberte Djimado sont restés à Niamey. Toutefois, avant son départ, le président Francis Dossou a pris le soin de mettre le reste de la délégation dans de très bonnes conditions comme l’aurait témoigné Ziadath Akidiri, pongiste béninoise. Contrairement à tout ce qui se dirait sur la toile, le comité exécutif de la Fédération béninoise de tennis de table a joué sa partition avant de se faire avoir par la partie Maghrébine. « C’était une belle expérience, on a tiré de très bonnes leçons », a retenu Fulberte Djimado.
K. S. (Coll)