La cherté de la vie reste une préoccupation collective surtout pour les travailleurs qui en subissent de pleins fouets les effets. Face à la situation qui se dégrade de jour en jour, la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) a décidé de tirer la sonnette d’alarme ce jour à travers une conférence publique.
La montée vertigineuse des prix des produits de première nécessité a sorti la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) de ses gonds. Pour le Secrétaire général de cette centrale syndicale, la situation n’est guère reluisante en dépit des mesures prises par le gouvernement pour infléchir la flambée des prix. C’est ce qui justifie la désolation de Anselme Amoussou et de ses pairs qui ont décidé de tirer la sonnette d’alarme ce jour, vendredi 26 août 2022 à la Bourse du travail. « Les prix des denrées de première nécessité ont continué d’augmenter. Le contrôle des prix ne s’est toujours fait. Le gouvernement refuse de plus en plus de discuter avec les travailleurs », a laissé entendre le syndicaliste qui craint que la situation ne se dégrade si rien n’est fait. Pour lui, il est impérieux de rappeler au gouvernement l’engagement pris auprès des centrales syndicales pour un mieux-être des travailleurs. A l’en croire, plusieurs raisons sous-tendent la rencontre de ce jour avec les travailleurs au travers d’une conférence publique. Il s’agit selon Anselme Amoussou, de rappeler au gouvernement que la vie continue d’être de plus en plus chère et que les mesures qui ont été annoncées ne sont pas efficaces. Deuxièmement, la rencontre vise à exiger le dialogue avec les travailleurs. La reprise du dialogue avec les travailleurs aura, selon Anselme Amoussou, le mérite d’examiner les autres problèmes en suspens. La rencontre a également pour objectif de remobiliser les travailleurs et enfin de contraindre le gouvernement à appeler les organisations syndicales à la table de négociation. Pour les travailleurs en général et la Csa-Bénin en particulier, le gouvernement ne joue pas convenablement son rôle pour juguler la flambée des prix. Les mesures annoncées n’ont pas été suivies d’effets surtout en ce qui concerne les produits de première nécessité. C’est donc à l’effet de rappeler au gouvernement sa mission face à cette situation et subséquemment l’inviter à changer de fusil d’épaule dans la gestion de la vie chère que cette conférence publique a été initiée sous le thème : « La responsabilité du gouvernement devant les produits de première nécessité ».
Gabin Goubiyi