Djimè, célèbre le cinquantenaire de la mort de l’un de ses valeureux fils, sa Majesté Dada Hwouémaliatokpo Kpliguidi Béhanzin. A l’occasion des festivités marquant cet anniversaire, un symposium a été organisé le 30 novembre 2024 pour passer en revue les actes, les œuvres et le parcours de cet illustre personnage de Danxomè qui a laissé de son vivant des impacts indélébiles.
Les descendants de la lignée royale Béhanzin se souviennent encore de sa Majesté Dada Hwouémaliatokpo Kpliguidi Béhanzin comme si c’était hier. Ils lui ont rendu un vibrant hommage. Au cours de cette rencontre, chercheurs, universitaires, historiens, étudiants, élèves, écoliers, enseignants, professeurs et même des curieux ont échangé autour des œuvres, la vie et le règne de celui qui a marqué le royaume de Danxomè par son parcours atypique. « Il a fréquenté l’école régionale d’Abomey où il a décroché avec bio son Certificat d’études primaires (Cep) de l’époque. Il a été contrôleur de prix avant d’être admis au concours d’entrée dans les services métropolitains des douanes. Il a connu la Côte d’Ivoire et l’ex-Haute Volta avant de rentrer au bercail », a retracé Clotaire Béhanzin alias Dah Agodéka Sèlidji Béhanzin, actuellement conseiller à la cour royale. « Il a brigué plusieurs fonctions au sein du royaume dont la vice-présidence du Conseil d’administration des familles royales d’Abomey (Cafra) sous la présidence de Sagbadjou-Glèlè » s’est souvenu Constant Agbidinoukoun. Ce parcours élogieux est le reflet d’une prémonition. « Des différents témoignages poignants et interventions enregistrés sur sa vie, on a compris que son destin était au rendez-vous », a renseigné Dah Agodéka Sèlidji Béhanzin. Pondéré, modéré à la trempe d’un grand roi à l’écoute de ses sujets, Dada Hwémaliatokpo est un monument, un gisement, une mémoire que pleure Danxomè. « Grand rassembleur, il a su régler, 25 ans après, la crise qui opposait les frères Agbidinoukoun-Glèlè à Sinwé. Ce qui a le plus marqué le commun des mortels à l’époque, est la construction de Djèhô qu’il a fait pour installer au pouvoir l’image et la mémoire de son grand-père Dada Gbêhanzin Boaïdjrê. C’est un acte merveilleux », a rappelé Constant Agbidinoukoun-Glèlè pour qui, ce roi n’est pas mort. « Sa mémoire est vive et nous continuons de le pleurer et de savoir qu’il n’est pas mort, mais qu’il est encore vivant. Son modèle est celui d’un engagement et d’une détermination de travail bien fait pour la famille. Qu’il vive en paix là où il est », a-t-il laissé entendre. Père de plus de 73 enfants, presque tous des cadres et travailleurs pour le rayonnement de la société, Dada Hwémaliatokpo a répondu à l’appel de ses ancêtres le mardi 03 décembre 1974. Dada Dèwènondé Axossou Wôdôdô, l’un de ses fils et l’actuel occupant du trône Houégbadja, bien qu’il fût tout petit au Cp, s’en souvient encore. Par le biais de son témoignage lu par Dah Kanmablazo, le roi de Danxomè a souvenance de ce tissu crêpe qu’il a hérité de son feu père avant même son décès.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)