Le colloque international sur les 20 ans du Code des personnes et de la famille dont le thème est intitulé : « Code des personnes et de la famille : 20 ans après : quel(s) droit(s) pour quelle(s) famille(s) », est organisé du 18 au 20 décembre 2024 par l’Association béninoise de droit de la famille, en collaboration avec les Facultés de droit des Universités de Parakou et d’Abomey-Calavi. Le lancement des travaux de ce colloque qui a réuni des sachants de droit venus de plusieurs pays d’Afrique et de l’Europe est fait par Agnès Oladoun Badou Savi, directrice adjointe de cabinet de la ministre des Affaires sociales et de la microfinance, représentant le ministre.
Le Code des personnes et de la famille fête son 20ème anniversaire. Un évènement marquant qui souligne non seulement l’importance de ce texte fondamental pour la société mais aussi les avancées significatives que le pays a réalisées en matière de droit familial. Il y a 20 ans, le Bénin adoptait un Code qui a profondément réorganisé et modernisé les principes régissant les relations familiales. Ce Code a su répondre aux défis de son époque en intégrant des valeurs universelles de protection des droits humains tout en respectant les traditions et les réalités sociales. Selon la présidente de la Chambre nationale des notaires du Bénin Me Gladys Edith. O. Campbell Guèdègbè, l’un des aspects les plus marquants du Code a été son approche inclusive et sa prise en compte des changements sociaux notamment en ce qui concerne la reconnaissance du droit des femmes et des enfants. Ce Code a permis de rééquilibrer certaines situations inégales et d’affirmer le droit de chaque individu à une protection égale devant la loi. « A un moment où l’image de ce Code est de plus en plus ternie, où des incertitudes planent sur les institutions sorties des entrailles de ce Code des personnes et de la famille, où nous assistons à des fantasmes ou à des masturbations intellectuelles ; à un moment où nous assistons à la crise de la filiation, à l’émergence de l’homosexualité, aux crises du divorce, la procréation médicalement assistée, un universitaire, quel que soit son grade, peut-il tenir un discours aussi crédible pour parler de l’irréprochabilité de ce Code ? Mais en prenant de la hauteur et de l’épaisseur intellectuel, si l’image de ce code est tributaire des habitudes et des a priori, elle dépend avant tout de l’extrême sensibilité de l’œil qui le voit. En donnant une approche holistique à ce colloque, vous avez assez montré le regard inconfortable que vous avez sur le Code des personnes et de la famille », a affirmé Moktar Adamou, agrégé des facultés de droit et doyen de la faculté de droit et de sciences politiques de l’Université de Parakou, représentant les recteurs des deux universités à la cérémonie de lancement du colloque. Il va ajouter plus loin que rien ne sert d’avancer indéfiniment, il faut de temps en temps marquer une pause, mesurer le chemin parcouru, évaluer les étapes et préparer l’avenir plutôt que d’avoir à le subir. Il a rassuré le comité d’organisation du soutien des recteurs. Par ailleurs, Agnès Oladoun Badou Savi, directrice adjointe de cabinet de la ministre des Affaires sociales et de la microfinance, a rappelé les actions du Pag 2 conduites par son ministère pour permettre à la famille de jouer son rôle premier, offrir à ses membres les moyens de subsistance et d’épanouissement.
Sergino Lokossou