Depuis le jeudi 19 décembre 2024, l’Autorité de régulation du secteur de la santé (Ars) a lancé un atelier visant à évaluer et renforcer le dispositif de sécurité des patients dans les établissements sanitaires au Bénin. Cette rencontre qui se déroule à Cotonou, réunit des médecins, des coordonnateurs de zones sanitaires, ainsi que des partenaires techniques et financiers (Ptf). Elle a été l’occasion de faire le point sur la mise en œuvre du dispositif lancé en mars 2024.
Lors de l’ouverture des travaux, Lucien Dossou-Gbété, président de l’Ars, a salué les efforts du gouvernement béninois pour la réforme du secteur sanitaire, soulignant que l’amélioration de la qualité des soins et la sécurité des patients sont des priorités. Il a rappelé que le lancement du dispositif de sécurité des patients s’inscrit dans une démarche globale de réforme et qu’il est primordial de réduire les risques pour les patients tout en renforçant la confiance des populations dans les services de santé. Le représentant des Ptf, John Bernon, pour sa part salué l’engagement de l’Ars dans la mise en œuvre du dispositif. Il a souligné que l’objectif principal est de garantir des soins de qualité en réduisant les préjudices évitables pour les patients. John Bernon a également évoqué les actions menées en 2024, telles que l’évaluation de la sécurité des patients dans 20 hôpitaux et centres de santé, et la validation de 500 manuels béninois sur la sécurité des patients. Le directeur de cabinet du ministère de la Santé, Pétas Enagnon Akogbéto, a rappelé que des millions de patients dans le monde souffrent de préjudices dus à des soins non sécurisés, un phénomène particulièrement préoccupant dans les pays à faible revenu. Il a également souligné le rôle pionnier du Centre national hospitalier universitaire (Cnhu-Hkm) dans le déploiement du dispositif. Lucien Dossou-Gbété a ensuite évoqué les résultats de la mission nationale itinérante menée entre septembre et novembre 2024 pour l’appropriation du dispositif. Il a fait part des défis rencontrés lors de la mise en place du dispositif dans les établissements de santé, mais a assuré que l’engagement des professionnels de santé et l’implication des partenaires techniques et financiers auguraient de résultats positifs à moyen terme. Au cours des deux jours de l’atelier, les participants échangeront sur les avancées du déploiement du dispositif dans les 34 zones sanitaires du pays, discuteront des défis spécifiques rencontrés par le secteur privé et partageront des expériences pratiques. Des perspectives pour 2025 seront également abordées, notamment un soutien renforcé à la formation des agents et une évaluation périodique des établissements de santé pour garantir la sécurité des patients à long terme.
Léonce Adjévi