(Les probables raisons)
Depuis quelques jours, le kilo de maïs ne cesse d’augmenter de prix. Une situation qui affecte sensiblement le panier de la ménagère. Et pourtant, la flambée se justifie selon une source du ministère de l’Industrie et du commerce contactée par « Le Matinal ».
De 175 voire 200 FCfa le kilogramme il y a encore quelques semaines, le maïs est actuellement livré sur le marché local à 400 FCfa et même au-delà. Cette situation n’est pas sans impact sur le consommateur final. En effet, il n’est plus un secret que le maïs est l’un des aliments les plus prisés au Bénin. Selon des études, il est la principale céréale intervenant dans l’alimentation. C’est dire l’amertume et le désarroi que vivent des populations qui malheureusement n’ont d’autre choix que de subir. Face à la montée vertigineuse des prix, certains, à leur corps défendant, ont été contraints de changer d’habitude alimentaire, dans l’espoir d’un retour à la normale de la situation. Contacté par la rédaction de « Le Matinal » aux fins de comprendre les raisons de la flambée du prix du maïs, une autorité du ministère de l’Industrie et du commerce qui a requis l’anonymat, a indiqué que le phénomène n’est pas nouveau. Selon ses explications, le phénomène est vécu à toutes les périodes de soudure. « Les périodes transitoires entre les semi et les récoltes, il y a toujours flambée du prix du maïs. La particularité cette année est que la spéculation autour des prix a été précoce », a expliqué l’autorité qui a par ailleurs pointé du doigt la situation au Nigéria caractérisée par la chute du naïra. Notre source a balayé du revers de la main, les allégations tendant à lier le phénomène à la faible pluviométrie. Elle a par ailleurs confié que les directions départementales de l’Industrie et du commerce sont instruites à l’effet de comprendre dans leur territoire de compétence, les raisons secondaires de la situation. « Les rapports de cette mission permettront de tirer les conclusions idoines qui feront l’objet d’un rapport à soumettre à qui de droit », a-t-elle confié.
Gabin Goubiyi