Bonne nouvelle pour le département ministériel de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. La commission budgétaire a reçu hier lundi 27 novembre 2023, le ministre Gaston Dossouhoui qui a confirmé que le budget à exécuter en 2024 englobe un montant estimé à 115 376 753 956 de FCfa, soit une hausse de 15,66% par rapport à 2023 dont le montant est de 99 758 217 609 de FCfa.
Quatre nouveaux projets dans le portefeuille sont inscrits dans les actions de ce ministère. Il s’agit primo, du projet d’urgence pour le renforcement de la résilience des Acteurs du secteur agricole (Pur-Zédaga) qui couvrira 42 communes réparties dans tous les sept (07) Pda. Selon Gaston Dossouhoui, il a pour objectif de renforcer la résilience des petits exploitants agricoles hommes et femmes face au triple choc sécuritaire, sanitaire et russo-ukrainien par l’accroissement des revenus des producteurs, transformateurs et commerçants agricoles. Secundo, il y a le programme national de développement de la filière Soja (Pndf Soja), dont l’objectif général est d’améliorer de manière durable la production, la productivité, et la compétitivité du soja béninois et ses dérivés pour l’industrie locale ainsi que les marchés nationaux et extérieurs. Tertio, on a le Projet de développement des infrastructures agricoles et de désenclavement dans la basse et moyenne Vallée de l’Ouémé (Pdiad-Bmvo). Il a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire des populations cibles de la vallée de l’Ouémé par l’aménagement des périmètres irrigués, la construction des routes d’accès et la construction d’infrastructures socio-économiques et le projet d’aménagement hydro-agricole et d’Adaptation aux changements climatiques dans la basse Vallée du fleuve Mono (Pahac-Bvm). Il vise à améliorer la sécurité alimentaire et à réduire la pauvreté en contribuant à la réalisation des Odd. Il a notamment une sous-composante aménagements hydro-agricoles et une sous-composante constructions et équipements des stations de pompage des eaux d’irrigation. Pour le ministre Gaston Dossouhoui, les priorités pour la gestion 2024 dans son département ministériel sont la promotion d’un nouveau type d’élevage résilient garantissant plus de sécurité et de rentabilité aux éleveurs, le développement d’une aquaculture de type moderne et la promotion de la pêche durable, la consolidation des acquis de l’opérationnalisation des pôles de développement agricole, la mise en œuvre du Programme national de développement des plantations et grandes cultures, l’accès équitable des producteurs aux facteurs de production pour le développement et la valorisation des aménagements hydroagricoles, l’intensification de la mécanisation agricole le long des chaînes de valeur, le renforcement de l’autorité compétente de sécurité sanitaire des aliments et promotion de la nutrition, le renforcement de la structuration des acteurs pour une amélioration de la gouvernance et du financement des filières, le développement des infrastructures marchandes et des services logistiques, le renforcement de la transformation, du stockage, de la conservation des produits agricoles et du développement des clusters. Les réformes en cours pour la gestion 2024 sont la modernisation des outils de travail et du système d’information. On peut citer la mécanisation, la maîtrise de l’eau, la digitalisation, les mesures de facilitation de l’accès aux semences, intrants et marchés, les mesures fiscales et non fiscales incitatives en faveur de l’importation des intrants agricoles et de l’exportation des produits agricoles, l’opérationnalisation de la Société béninoise des aménagements agricoles, la création et opérationnalisation d’un Office de gestion des fermes d’Etat (fermes d’élevage, fermes semencières), le renforcement de la sécurité sanitaire des aliments.
Martial Agoli-Agbo
(Br Ouémé-Plateau)