Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Yvon Détchénou a passé avec brio son tout premier baptême de feu devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale. Hier lundi 27 novembre 2023, il a annoncé qu’il aura à exécuter pour le compte de l’année 2024 un budget de l’ordre de 37.213.536.000 de FCfa qui est globalement en augmentation de 45,90% comparativement à celui de l’année 2023, qui est de 25.516.118.000 de FCfa.
A cet effet, le ministre Yvon Détchénou et son équipe vont avoir à la fois beaucoup ‘investissements et un peu plus de recrutements ; ce qui va induire plus de dépenses en termes de fonctionnement. Ainsi, l’augmentation du budget vise essentiellement trois grandes perspectives en 2024. La première perspective est celle de la numérisation ou celle de la dématérialisation au niveau de la justice. Cela implique l’acquisition de matériels. Mais également la mise en place d’une problématique pour la numérisation entière des décisions judiciaires que ce soit au plan pénal, au plan civil, au plan social ou au plan administratif. « Nous allons également avoir au côté de la numérisation, un grand projet de sécurisation des actes que nous délivrons au niveau de la justice. Il y a un gros plan de formation continue qui nécessite que chaque acteur ait des équipements à disposition dans les cours et tribunaux pour permettre la formation à distance. La formation à distance est conçue pour éviter que nous ayons à créer des dysfonctionnements dans les tribunaux du fait de l’absence des magistrats, des greffiers et d’autres personnels qui seraient loin de leurs postes pour raison de formation. Nous allons bientôt mettre la technique au service de la formation pour éviter que les personnes soient déplacées. Il y a une autre grande perspective qui est celle du recrutement de personnels qu’il va falloir dimensionner par rapport aux besoins. Le dernier point par rapport aux perspectives, ce sont toutes les infrastructures. Nous sommes sur des tribunaux qui ont pris de l’âge et dont les équipements sont en état d’obsolescence. Il faut donc faire en sorte que les infrastructures reflètent le visage de ce qu’on veut faire de la justice et ce que les populations attendent de la justice… », a conclu Me Yvon Détchénou.
M. A.-A.
(Br Ouémé-Plateau)