A la suite de l’aboutissement de la tentative de réconciliation des fidèles de la communauté musulmane de Porto-Novo suite à la polémique née de la désignation du nouvel imam de la mosquée centrale de la ville, le préfet de l’Ouémé, Marie Akpotrossou, le maire de la capitale, Charlemagne Yankoty, et les différents protagonistes de la crise, se sont retrouvés pour officialiser leur entente grâce à la médiation du chef de l’État. C’était le jeudi 27 mars 2025 à la mosquée centrale de Porto-Novo.
« Remerciements infinis au chef de l’État pour son attachement à la paix et à l’épanouissement de la communauté musulmane de Porto-Novo. Il s’est personnellement impliqué dans le règlement de la crise. Tout cela est la preuve qu’il tient à la paix au sein de la communauté musulmane de Porto-Novo…», a déclaré, le préfet de l’Ouémé, Marie Akpotrossou, à l’entame de la rencontre. Elle a ensuite souligné que le président Patrice Talon a réussi à apaiser les ardeurs dans le différend né au lendemain de la désignation de l’imam de la mosquée centrale de Porto-Novo. Elle a rappelé la paix, la cohésion, le pardon, l’harmonie, l’entente et l’esprit positif qui sont les valeurs caractéristiques de l’islam. Prenant la parole, le maire de Porto-Novo, Charlemagne Yankoty, a mis un accent particulier sur la détermination du chef de l’État à préserver la paix chez les adeptes du prophète Mahomet à Porto-Novo. « Le lundi, le ministre de l’Intérieur était à Porto-Novo. Le mardi, le chef de l’État était en personne, au domicile du patriarche Karim da Silva. Mercredi, le président de la République a reçu tous les protagonistes de la crise à la présidence de la République. C’est le lieu de le remercier. Le président Talon me charge de vous dire qu’il n’y a ni vainqueurs, ni vaincus…», a-t-il déclaré pour signifier que la guerre est terminée. Déterminés à faire désormais la paix, les concernés ont pris l’engagement de respecter la décision du président Patrice Talon, après s’être mutuellement présenté des excuses. « La paix est une énergie. C’est le nom de Dieu. Je vous exhorte à l’esprit de paix et de tolérance. Nos remerciements vont à l’endroit du chef de l’État pour sa veille permanente sur la communauté musulmane de Porto-Novo…», a fait savoir Saliou Latoundji, haut dignitaire à la mosquée centrale de la ville, qui était le chef de file des protestataires. L’autre camp, à travers le secrétaire général du conseil de la communauté musulmane de Porto-Novo, Calixte da Silva, a également salué l’esprit de paix du président de la République. Prenant la parole, l’imam central désigné, Ichaou Alakouko Samad, a pris la résolution de travailler avec toutes les composantes de la mosquée. Il a été indiqué qu’un comité sera mis en place pour élaborer de nouveaux textes, afin de prévenir ces genres de crises à l’avenir. Ce jour, vendredi 28 mars 2025, le nouvel imam désigné présidera les prières sur les lieux en présence du maire et du préfet.
Jules Yaovi Maoussi (Br Ouémé-Plateau)
Talon confirme son talent de médiateur
A travers la résolution de la crise qui a failli emporter la communauté musulmane de Porto-Novo au sujet de la désignation de l’imam central de la ville, le chef de l’État a une fois encore démontré ses capacités de médiateur. Les exemples qui le prouvent, sont légion.
« La paix n’est pas un vain mot, c’est un comportement…», a dit l’ancien président de la République de Côte d’Ivoire, feu Félix Houphouët-Boigny. A travers ses actes de conciliation, le président Patrice Talon démontre au peuple béninois qu’il est un homme de paix. Et, il éteint les feux dans les confessions religieuses dans son pays. En effet, quelques mois seulement après son entrée en 2016, il a pris au sérieux la guerre de leadership qui secouait l’Eglise protestante méthodiste du Bénin. Ce problème a créé des tensions entre les fidèles pendant des années au vu et au su des autorités polico-administratives du pays à l’époque. Il a fallu que le président Patrice Talon prenne le dossier en main pour que la paix revienne chez les protestants béninois.
Comme si cela ne suffisait pas, le président de la République a rencontré les protagonistes de la crise au sein de l’Eglise du christianisme céleste, il y a quelques semaines. Son objectif est de ramener la paix dans cette confession religieuse. Tout est mis en place pour régler le différend qui a créé des préjudices aux fidèles pendant des décennies. Aujourd’hui encore, tout le monde a vu le pragmatisme avec lequel il a géré le conflit autour de la désignation de l’imam central de la ville de Porto-Novo à la grande satisfaction des uns et des autres. Toutes les tendances de ladite mosquée vont prier ensemble, ce vendredi 28 mars.
En clair, le chef de l’État a compris que la base du développement est la paix quand on sait que les différends religieux sont difficiles à résoudre. Il suffit de voir ce qui se passe au Proche-Orient pour s’en convaincre. Il est important qu’on aille à son école.
J. Y. M.
(Br Ouémé-Ouémé)