Les élèves, les enseignants et les responsables de l’administration du Collège d’enseignement général de Sahè, dans la Commune d’Agbangnizoun, département du Zou souffrent le martyre sous les regards impuissants des autorités politico-administratives depuis des années et pour cause. Cet établissement public est sans clôture, sans eau potable et les salles de classe sont sans électricité.
« Nous n’avons pas d’eau potable dans le collège. Ça fait environ deux ans que je suis venu dans le collège. Je suis venu prendre service le 27 juillet 2022. Il n’y avait pas d’eau potable, pas du tout, même jusqu’à présent », a confié René Hévègnondéssou, directeur du Ceg Sahè, à un média local pour montrer la gravité de la situation dans son établissement. A l’en croire, en dehors de l’absence d’eau portable, il y a le manque d’électricité dans le collège. « Par rapport à l’électricité, avant mon arrivée, l’établissement a un contenu d’énergie électrique qui est à environ à 100 mètres du collège. Nous n’avons pas un budget colossal. C’est à cause de ça qu’on n’a pas encore fait l’électrification. C’est en cours », a déclaré le directeur du Ceg Sahè. Face à cette situation, le responsable de l’établissement a pris des précautions afin de permettre aux élèves de suivre les cours. « Les élèves doivent normalement travailler jusqu’à 19 heures. Mais moi, j’ai pris des précautions. Les cours de 7 heures, c’est rare. Les classes de 6ème, 5ème et 4ème ne font pas les cours de 7 heures. C’est seulement la 3ème qui fait une ou deux fois les cours de 7 heures. Maintenant, les cours de 19 heures, je ne les autorise même pas. Parce que nous n’avons pas d’électricité dans le collège. Les cours qui doivent commencer normalement à 15 heures, on commence souvent les cours à 14 heures, 14 heures à 16 heures, 16 heures à 18 heures », a souligné le directeur du Ceg Sahè pour montrer les difficultés qui freinent le bon fonctionnement des activités académiques et pédagogiques dans l’établissement. De leurs côtés, les élèves du Ceg Sahè appellent les autorités de l’enseignement secondaire à l’aide. Hormis toutes ces difficultés, l’insécurité bat son plein dans le collège. Selon Francis Vignonouahoyo, surveillant général du Ceg Sahè, les autorités locales ne se préoccupent pas de la situation qu’ils vivent dans le collège. « Quand nous fermons les salles de classes, il y a des individus qui viennent défoncer les portes. On s’est plaint aux autorités. Personne n’a pu venir constater ce qui s’est passé », a fait observer le surveillant général du Ceg Sahè. Faut-il le souligner, le Collège d’enseignement général de Sahè a enregistré 100% au Brevet d’études du premier cycle (Bepc) l’année dernière. Les autorités politico-administratives de la Commune d’Agbangnizoun sont donc invitées à mettre fin au calvaire des apprenants et enseignants dans ce lieu de savoir.
Patrice Zoundé (Coll)