En France, un internaute a été interpellé mardi 8 avril puis condamné, mercredi 9 avril par le Tribunal correctionnel de Bobigny, à huit mois de prison avec sursis et 3 000 euros d’amende pour avoir menacé sur les réseaux sociaux la juge qui a condamné la leader du parti Rn, Marine Le Pen.
Bénédicte de Pertuis, présidente de la 11e chambre correctionnelle du Tribunal judiciaire de Paris, fait objet de menaces sur les réseaux sociaux de la part des partisans d’extrême droite, depuis qu’elle avait prononcé le lundi 31 mars 2025 la peine d’inéligibilité immédiate de cinq ans à l’encontre de Marine Le Pen.
Ces menaces ont amené le parquet de Bobigny, situé dans le département de Seine-Saint-Denis, à ouvrir une enquête pour « menaces de mort à l’encontre d’un magistrat ou outrage par parole, écrit, image à magistrat ou juré dans l’exercice de ses fonctions ». Cette enquête a permis de mettre la main sur un septuagénaire nommé Gérard B. qui a publié sur X une photographie d’une guillotine suivie d’un message d’insultes et de menaces à l’endroit de la juge en ces termes : ce que mérite cette salope. L’homme âgé de 76 ans a été placé en garde à vue mardi 8 avril 2025 dans le cadre de l’enquête. Mercredi 9 avril, il a été condamné à huit mois de prison avec sursis en plus d’une amende de 3 000 euros.
« Je répondais à la personne qui tweetait. Je regrette d’avoir employé ce mot. Je n’ai jamais pensé écrire des menaces de mort contre qui que ce soit. La guillotine, c’est une image, car c’est un symbole de la justice », s’est défendu le septuagénaire à la barre.
Selon le journal « Le parisien », quatre autres individus sont dans le viseur de la justice pour des menaces de mort contre la magistrate.
« Je mets en garde tous ceux qui voudraient se livrer à ce type de comportements : ils seront poursuivis et jugés », a prévenu la procureure générale près de la Cour d’appel de Paris.
À noter que la juge Bénédicte Pertuis est placé sous protection policière depuis la prolifération des messages menaçants sur les réseaux sociaux.