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24h au Bénin, le gouvernement béninois poursuit activement sa stratégie de sécurisation des frontières. Après la fermeture de plusieurs voies illégales menant au Togo, les autorités béninoises s’attaquent désormais aux pistes et voies fluviales utilisées pour la contrebande vers le Nigéria. Dans la nuit du 23 au 24 mai 2025, des blocs de pierre ont été installés à Sado, une localité de la commune d’Avrankou dans le département de l’Ouémé, pour bloquer une voie de passage clandestine. Ce point d’accès, situé sur un axe fluvial reliant plusieurs communes dont Adjarra et Ifangni via la « Rivière noire », est connu depuis des années comme un corridor de contrebande de divers produits. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme national de sécurisation des frontières terrestres et fluvio-lagunaires. L’objectif est de lutter contre la contrebande, la fraude douanière et d’autres formes de criminalité transfrontalière. Dans une interview accordée à la presse nationale en décembre 2023, le président Patrice Talon a rappelé que les voies d’accès à un pays doivent être officiellement connues. Il a insisté sur le fait que la libre circulation des personnes et des biens doit s’effectuer par des passages légaux. À titre de comparaison, il a évoqué les pratiques en vigueur dans des pays comme la France ou la Belgique, où les frontières, bien que situées dans un espace régional intégré, restent contrôlées. « Nous ne pouvons pas continuer à tolérer l’ouverture anarchique de pistes entre nos frontières et celles de nos voisins », avait-il déclaré. D’après des sources sécuritaires, l’obstruction des accès non autorisés, amorcée dans le sud du Bénin, devrait s’étendre progressivement à l’ensemble du territoire.