Dans une déclaration conjointe rendue publique ce jeudi 19 juin 2025, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) et le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (Ppa-Ci) ont officialisé la création d’un « front commun » en vue de défendre, à l’approche de l’élection présidentielle prévue pour le 25 octobre prochain, des revendications majeures portant sur l’équité du processus électoral. Les deux principales formations de l’opposition réclament notamment l’intégration sur la liste électorale de figures emblématiques de la scène politique ivoirienne actuellement jugées inéligibles : Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro, Charles Blé Goudé et Noël Akossi Bendjo. À cette exigence s’ajoute une demande de révision de la liste électorale et la relance d’un véritable dialogue politique national. « Si rien n’est fait, l’élection présidentielle manquera de légitimité », a averti Tidjane Thiam, président du Pdci-Rda, qui s’est exprimé depuis l’Europe où il séjourne depuis trois mois. De son côté, l’ancien chef d’État Laurent Gbagbo a dénoncé ce qu’il qualifie de « dérives » susceptibles de ramener la Côte d’Ivoire à l’ère du parti unique. « Je n’abandonnerai pas le combat contre le quatrième mandat », a-t-il martelé, en référence aux appels insistants du Rhdp demandant au président sortant de solliciter un nouveau bail à la tête du pays. En réaction, Kobénan Kouassi Adjoumani, porte-parole principal du Rhdp, a balayé ces revendications d’un revers de main, estimant qu’elles visent à entraver le processus électoral. « Nous ne céderons pas à leur jeu », a-t-il tranché, appelant l’opposition à faire preuve de « lucidité » en présentant des candidatures alternatives. « Il est encore temps pour eux de changer de cap », a-t-il conclu fermement.