Le président du parti Restaurer l’espoir (Re) s’est prononcé sur la condamnation de Rekyath Madougou et Frédéric Joël Aïvo. C’était en marge de la conférence des cadres du parti qui a eu lieu le weekend dernier à Cotonou. Pour Candide Azannaï, les deux acteurs politiques pouvaient éviter leur mésaventure carcérale s’ils avaient pris un peu de recul pour différer leurs ambitions politiques.
La politique n’est pas un jeu d’enfant. C’est un rapport de forces où les plus puissants écrasent les faibles. Cette réalité, Frédéric Joël Aïvo et Rékyath Madougou l’auront apprise à leurs dépens. C’est du moins la lecture que fait Candide Azannaï des déboires que subissent ces deux acteurs politiques condamnés en décembre 2021 respectivement pour « Complot contre la sûreté de l’Etat et blanchiment de capitaux’’ et « Financement du terrorisme ». Même si le très verveux et sémillant président du parti Restaurer l’espoir conclut que ces deux personnalités sont tous des otages politiques du régime de la rupture et non des prisonniers politiques, il estime cependant que les deux condamnés ont d’une manière ou d’une autre contribué à ce qui leur arrive. « Au-delà de tout ce qu’on peut leur reprocher en terme d’erreur stratégique, tactique, manque d’expériences dans la hiérarchisation des séquences de batailles politiques, du timing des ambitions politiques et même des compagnies et de certaines proximités politiques toxiques, que peut-on reprocher à madame Madougou et à monsieur Aivo ? », s’est interrogé Candide Azannaï qui a exprimé sa solidarité à l’égard des deux compatriotes. A l’en croire, c’est ces erreurs qui ont contribué à la situation que vivent les deux leaders de l’opposition. Et même si c’est le cas, Candide Azannaï refuse de corroborer le chef d’accusation de crimes terroristes retenu contre les deux candidats recalés à la Présidentielle d’avril 2021. « C’est vrai qu’il y a eu des erreurs tactiques stratégiques, c’est vrai qu’ils manquent certaines expériences, mais en réalité, de vous à moi, c’est des terroristes ça?», s’est demandé le président du parti Restaurer l’espoir qui dit s’engager dans un combat de rétablissement de la démocratie.
Abdourhamane Touré