Le nouveau rapport de la Banque mondiale sur les perspectives économiques mondiales, rendu public mardi 7 juin 2022, classe l’économie béninoise leader en Afrique de l’Ouest avec un taux de croissance attendu à 5,9%.
Une belle performance qui continue dans le temps. Résultat des nombreuses réformes implémentées depuis 2016, avec rigueur et méthode, comme l’ont d’ailleurs signifié plusieurs institutions internationales, ainsi que les agences de notation. Ainsi, d’après le rapport de juin 2022 de la Banque mondiale, l’économie du Bénin s’améliore malgré l’atmosphère mondiale fragile due à la pandémie prolongée. Le Bénin a connu une bonne croissance en 2021 au-delà de 6%, contre 3,8% en 2020 et 1,8% en 2015, réalisant la meilleure croissance économique en sept ans, revenant au niveau de 2013. La croissance, ont expliqué les statisticiens, dans cette note récemment publiée sur les comptes nationaux, se justifie par le soutien financier de l’État aux entreprises locales. En outre, les grands projets d’infrastructures et de construction spécialement mis en œuvre par l’État, ont augmenté la valeur ajoutée de l’industrie secondaire de 9,1%, supérieure aux 5,2% de l’année précédente, et ont contribué à hauteur de 1,5 point de pourcentage à la croissance.
Le contexte de la guerre en Ukraine perturbe gravement l’activité économique
Au total, 12 pays atteindront une croissance de 5 % ou plus en Afrique subsaharienne. Outre le Rwanda et la République démocratique du Congo, il y a le Bénin et Maurice (5,9%), la Côte d’Ivoire (5,7%) et la Gambie (5,6%). Le Cap-Vert, le Ghana et le Kenya devraient croître de 5,5 %, suivis de la Tanzanie (5,3 %), du Niger (5,2 %) et du Togo (5 %) aux 10e, 11e et 12e places respectivement. Selon ce rapport, le Rwanda sera le seul pays d’Afrique sub-saharienne avec un taux de croissance de plus de 6%. Viennent ensuite la Rdc en Afrique Centrale.
Ces prévisions de croissance s’inscrivent dans un contexte de risques haussiers liés à l’inflation, qui fait craindre une détérioration des conditions économiques mondiales. En conséquence, la Banque mondiale a abaissé ses prévisions de croissance mondiale pour 2022 à 2,9 % contre 4,1 %, ajoutant : « Le rythme de la croissance devrait se poursuivre en 2023-24 dans le contexte de la guerre en Ukraine qui perturbe gravement l’activité économique, l’investissement ».
Wilfrid Noubadan