La Police républicaine ne démord pas dans sa détermination à mettre hors d’état de nuire, les individus mal intentionnés qui s’illustrent dans des pratiques répréhensibles et contraires aux mœurs. Des coups de filet ont été effectués dans diverses localités du pays à l’endroit de citoyens indélicats qui se sont illustrés dans des actes de cybercriminalité, de trafic d’êtres et d’organes humains, d’établissement de faux visas et autres. Ces prouesses n’ont pu être opérées sans la collaboration des populations dont l’appui est plus que nécessaire dans la coproduction de la sécurité.
Un père et son fils présentés devant la Criet pour établissement de faux visas
Pour avoir pris de l’argent chez plusieurs citoyens béninois pour leur faire établir des visas canadiens au Ghana, un père et son fils ont été jugé à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) le mardi 20 février 2024. Les deux prévenus ont été déposés en prison fin décembre 2023. Selon l’accusation, 42 passeports béninois seraient impliqués dans ce dossier et les visas délivrés dans ce processus ne sont pas authentiques. Le ministère public a révélé que le montant des sommes réunies dans cette affaire est estimé à environ 30 millions de FCfa. Devant la Cour le mardi 20 février 2024, le jeune homme a expliqué qu’il est aussi victime dans cette affaire. Il a déclaré qu’il a suivi le même processus que les autres. Selon le prévenu, c’est une opportunité qu’il a voulu faire profiter à ses proches. Deux de ses frères ont également participé aux processus. Il a fait savoir que c’est après qu’il a obtenu son visa que le pot aux roses a été découvert. Le jeune homme a expliqué que le processus s’est déroulé à l’ambassade du Canada au Ghana. Il a confié que sur chaque dossier, il perçoit une commission de 10 000 FCfa. Le père du jeune homme, analphabète, quant à lui, n’était qu’accompagnateur de ses deux autres fils au Ghana pour les aider à suivre le processus. Selon lui, ils se sont rendus plusieurs fois au Ghana. Une première fois pour le dépôt des dossiers. Une deuxième fois pour aller déposer les passeports et il attendait l’appel pour aller retirer les visas quand ils ont été arrêtés par les forces de l’ordre. Après les débats, le juge a renvoyé le procès au 16 avril 2024 pour écouter la version des victimes. Il faut signaler qu’aucune victime de cette affaire n’était présente lors de l’audience du mardi 20 février 2024.
Patrice Zoundé (Coll)