Une délégation de quatre personnes de l’Université Junia en France, partenaire du Cycle préparatoire Sainte Marie Stella, séjourne à Cotonou depuis quelques jours. Cette visite s’inscrit dans le cadre des échanges annuels institués entre les deux Ecoles de formation d’ingénieurs. Au cours de ce séjour, étudiants, parents, enseignants et responsables de Campus France ont été entretenus et rassurés sur la qualité de la formation dispensée à Junia.
Au Cycle préparatoire Sainte Marie Stella (Cpms) de Cotonou, la tradition annuelle de renforcement du partenariat avec la grande école d’ingénieurs Junia a été perpétuée cette année 2025. En attendant le déplacement de la délégation du Cpms en France, quatre émissaires de la prestigieuse Ecole française sont à Cotonou cette semaine. Il s’agit de Joop Lensink, Directeur des programmes ; Brandon Decraene, chargé de coopération internationale ; Emilie Delval, chargée d’activités au Career center et Sandrine Triquet, chargée d’accompagnement au Career center Junia. Ils y sont pour consolider le partenariat d’une dizaine d’années avec le Cmps. Le Cmps est une Ecole Privée qui forme pendant deux années en cycle préparatoire, les futurs ingénieurs. Sont accueillis dans cet établissement privé d’enseignement supérieur, les détenteurs du Baccalauréat scientifique C et D. « Nous accueillons essentiellement les bacheliers des séries C et D. Il y a la première année et la deuxième année. L’étudiant qui valide sa première année, passe en deuxième année. A la fin de la deuxième année, il entre sans concours dans les grandes écoles d’ingénieurs en France. Ceux qui ne se sentent pas prêts pour aller en France, peuvent passer par le Maroc ou le Sénégal avant d’atterrir en France », a expliqué Dr Alexandrine Aline Adjibi Dato, Directrice Générale du Cpms. A l’en croire, l’objectif poursuivi est que tout bachelier qui vient au Cpms y sorte avec un diplôme d’ingénieur dans les métiers d’avenir recherchés tels que les Bâtiment travaux publics, l’Ingénierie médicale et santé, la Conception mécanique, l’Informatique et technologies de l’information, l’aéronautique, la mécatronique robotique et le management des opérations industrielles et logistiques sans avoir à subir le chômage parce que la quasi totalité des étudiants arrivent à décrocher leur Contrat à durée indéterminée (Cdi) avant la remise de leur diplôme. La formation offerte aussi bien au Bénin qu’en France, est soutenue par un séjour continu en entreprises. En effet, dès la première année, les apprenants vont en entreprise durant 1 mois. Au cours de l’année, les notions théoriques sont arrimées à celles pratiques pour avoir in fine des étudiants compétitifs. «Ils ont 40 à 60 semaines de stage en entreprise durant leur formation. Après les deux années au Cpms et une fois en France, à la fin de chaque année ils font des stages académiques en entreprise. Durant la dernière année de formation, ils font un stage professionnel de 6 mois soit 26 semaines en entreprise. Du coup, ils sont des ingénieurs bien formés, recherchés par les entreprises françaises comme ailleurs dans le monde », a-t-elle fait savoir. Le souhait des responsables du Cpms est qu’après leur formation, les diplômés reviennent servir leur patrie qui a besoin de ses bras valides pour son développement.

le voile sur le partenariat
Un accompagnement offert aux étudiants dès la première année
Un accompagnement est offert aux étudiants dès la première année pour faciliter leur insertion professionnelle. À l’arrivée des étudiants en France, et avant le démarrage des cours, un renforcement leur est offert par Junia. Il en est de même par le Cpms dès la première année. La preuve, pour le compte de cette année, les étudiants aussi bien de la première année que de la deuxième année ont été entretenus sur des thématiques telles que : la connaissance des entreprises françaises et leurs attentes, les projets professionnels des étudiants, la recherche de stages, le pitching pour se faire embaucher dans une entreprise… « C’est pour vous dire qu’il n’y a pas que les maths-physiques que nous enseignons au Cpms. Nous préparons nos étudiants sur tout le processus pour qu’ils soient de bons éléments », a expliqué la Directrice Générale. Il faut noter qu’au cours de leur séjour au Cpms, Emilie Delval, Sandrine Triquet, Brandon Decraene et Joop Lensink ont animé des séances de formation avec les étudiants sur ce qui les attend en France relativement au choix des filières, la scolarité, le déroulement de la formation, les procédures de candidatures, l’accueil, le coût de la vie, le climat…Les parents ont été également entretenus ainsi que les responsables de Campus France, structure facilitatrice de l’obtention de visas. Aussi bien dans le rang des étudiants que des parents et des enseignants, une satisfaction se lit sur les visages. Un bon souvenir est gardé de la mission qui ont-ils avoué, est riche en enseignements et a tenu toute sa promesse. Vivement donc le déplacement sur Junia pour l’autre manche du partenariat.
Des chiffres encourageants
Le partenariat entre le Cpms et Hei Junia a été signé en 2015. La première promotion a commencé sa formation en 2019. Au total, quatre promotions sont déjà allées en France pour parachever le cycle d’ingénieur. Chaque année, entre 25 et 27 étudiants du Cpms voyagent en France. En matière d’employabilité, les signaux sont au vert. De la douzaine d’étudiants diplômés de la première promotion, certains travaillent au Bénin et d’autres en France. Les étudiants des autres promotions sont actuellement en 5ème, 4ème et 3ème années.

et les étudiants de la 1ère année

avec des étudiants