Le showbiz béninois est en deuil. L’icône de la musique béninoise, « Vivi l’internationale » n’est plus. Elle a tiré sa révérence dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 février 2022 en plein sommeil. Vivi l’internationale est connue du grand public à travers ses chansons pour la paix et l’amour durant la transition du Bénin du Marxisme-léninisme au Renouveau démocratique.
Les Béninois n’entendront plus sa voix mélodieuse qui a bercé des générations. Elle, c’est Victorine Agbato, alias Vivi l’internationale. L’amazone de la paix a poussé son dernier souffle au petit matin du mercredi 16 février 2022 à Porto-Novo, en plein sommeil. Jointe au téléphone hier soir pour en savoir un peu plus sur les circonstances de son décès, Marlène Zinsou, l’une des progénitures de la diva de la musique béninoise a confié la voix frissonnante que « Maman n’avait rien. Elle est morte en plein sommeil», a-t-elle raconté. Pour ce qui est du programme de ses obsèques, la famille devra se réunir d’abord. C’est à l’issue des différentes concertations, que le jour de l’inhumation de l’amazone de la paix sera connu. L’illustre disparue était réputée pour son combat quotidien pour la paix et le bien-être de tout son entourage. Elle a œuvré durant sa vie pour que les foyers de tensions ne s’éternisent et qu’ils trouvent de solution le plus rapidement. Ceux qui l’ont côtoyé, l’ont témoigné. Ils la considèrent comme une mère-poule qui voulait voir son entourage heureux. A la Conférence nationale des forces vives de février 1990, elle a chanté son hymne pour la paix, « N’dokpolidji ». Elle le décrit comme étant sa contribution à la paix au Bénin. Vivi l’internationale est aussi engagée politiquement. Elle a été active au sein des organisations des femmes révolutionnaires. Dans le cadre de son combat pour la paix au Bénin, elle a chanté en 2018 pour les détenus de la prison civile de Savalou. En 2008, elle a été reçue dans l’Ordre du mérite national. Au début de sa carrière, Victorine Agbato portait comme nom de scène, Vivi la révélation mais comment a-t-elle transcendé la révélation pour l’international ? Dans un entretien avec une journaliste de la radio nationale, elle a apporté la réponse. « En 1973, on était à Lomé. Avant d’aller sur la scène, je me suis mise en pagne nouée autour de la poitrine pieds nus, la tête avec les « doko ». Ça se chantait lors des funérailles de chez nous « Vitchéhoto ». Le second morceau, je l’ai interprété en quatre langues à savoir : le fon, le mina, l’anglais et le français. C’est là que le nom Vivi l’internationale est sorti. Sur la piste, c’était formidable », a confié feue Victorine Agbato. C’est ainsi qu’elle est rentrée de Lomé à Cotonou rebaptisée Vivi l’internationale.