Le dispositif sécuritaire installé par les forces de l’ordre dans la rue de la résidence de l’ancien chef de l’Etat Yayi Boni à Cadjèhoun à la suite des émeutes des 2 et 3 mai 2019 à Cotonou n’a pas été fait en méconnaissance de la Constitution. La Cour constitutionnelle l’a signalé à travers une décision en date du jeudi 4 juin 2020. Les sages de la haute juridiction ont estimé qu’en agissant ainsi, la Police républicaine n’a pas violé les droits de l’ex-chef de l’Etat. « …les circonstances et les conséquences des élections législatives du 28 avril 2019 ont occasionné des menaces à la sécurité et à la défense nationales, à l’ordre public et à la protection des droits et libertés individuels, les restrictions à la liberté d’aller et venir auxquelles certaines personnes dont monsieur Thomas Boni Yayi ont été soumises qui étaient nécessaires et proportionnelles à la gravité de telles menaces ne sont pas contraires à la Constitution », renseigne la décision de la Cour constitutionnelle. A noter que le recours en dénonciation d’un cas de violation des droits de l’Homme par les forces de l’ordre contre Boni Yayi a été adressé à la Haute juridiction par l’ancien ministre de la Défense Pierre Osho.