Le Bénin poursuit les efforts visant à rendre le Port de Cotonou plus compétitif. En plus des nombreux chantiers entrepris pour renforcer et améliorer les prestations du Port de Cotonou, le gouvernement vient de décider de la contractualisation en vue de la réalisation de l’étude pour les travaux de réparation définitive de l’Epi d’arrêt de sable.
Livré en mars 2011, l’épi d’arrêt de sable est destiné à lutter contre l’ensablement du chenal, de la passe d’entrée et du bassin portuaire. Malheureusement, cette infrastructure censée tenir pendant 50 ans, connaît très tôt des dégradations qui se sont aggravées au fil des années et continuent d’être constatées à chaque forte houle. Ce désagrément a entraîné des différends entre le Port autonome de Cotonou et le groupement ayant réalisé l’épi car il a été clairement identifié comme première cause de dégradation, une négligence dans la conception de l’infrastructure. Des tentatives de correction ont eu lieu sans succès puisque la défectuosité de l’infrastructure persiste. Cette situation préjudiciable aux performances du Port de Cotonou ne saurait durer et il s’avère pertinent de procéder à une réparation définitive. C’est pour corriger ces défaillances qui persistent aux fins de consolider l’épi d’arrêt de sable, que le gouvernement au cours du Conseil des ministres d’hier, mercredi 11 septembre 2024, a autorisé cette contractualisation. Il s’agit là d’une prise de responsabilité du gouvernement béninois qui n’entend plus tergiverser dans les négociations mais a préféré prendre le taureau par les cornes pour aller à une solution définitive. Ce projet est l’illustration de la gouvernance et la manière dont les infrastructures sont réalisées dans un passé pas si lointain. Cette solution permettra de crédibiliser davantage le Port de Cotonou aux yeux de ses partenaires. Pour rappel, un épi de ce type est souvent construit au bord de l’océan ou sur une berge de rivière pour freiner les courants d’eau et limiter les mouvements de sédiments. De façon concrète, pour le cas du Port de Cotonou, cet épi s’étend sur 300 m, une infrastructure en béton armé, coulé sur des blocs de pierre, soutenu par de gigantesques pylônes en pleine mer. L’infrastructure est financée principalement par le Millénium challenge account (Mca).
G.G.