Depuis plus de 19 ans, un Béninois vivant à l’extérieur, sollicite en vain, la délivrance du titre foncier d’un domaine qu’il a régulièrement acquis au Bénin. Les différentes tentatives du requérant en vue de l’obtention du fameux document sont restés sans suite.
Des poches de résistance continuent-elles de contrarier la dynamique de bonne gouvernance promue par le président Patrice Talon depuis 2016? C’est la question qu’on se pose face au flou artistique qui entoure la demande sans succès d’un titre foncier formulée par un Béninois vivant à l’extérieur. Cela fait en effet 19 ans que ce compatriote vivant en Europe a enclenché la procédure d’obtention de titre foncier d’un domaine lui appartenant à Adounko plage, 11 kilomètres après fin pavé. Par miracle, on apprend que tout le dossier constitué par l’intéressé en vue de l’obtention du titre foncier a disparu du circuit. Or, pour la procédure, le requérant a rempli toutes les formalités y afférentes et est même à jour vis-à-vis des différents documents y compris le paiement des frais administratifs et autres. Dans sa démarche, l’intéressé a fait déposer par un cabinet son dossier constitué du Journal officiel n°12510 du 06 / 04 / 2005 page 295 réquisition n° 12510 déposée le 26 octobre 2004, la convention de vente en date du 27 septembre 2004, les Procès-verbaux de bornage Cotonou le 06 / 02 / 2007 et le paiement du Certificat administratif s’élevant à 224000 francs Cfa. Mais aussi curieux que cela puisse paraître, la demande est restée sans suite depuis 19 ans alors que 120 jours suffisent pour satisfaire sa requête. Face à ce flou, l’intéressé a envoyé des courriels à l’Agence nationale du domaine et du foncier (Andf) pour avoir gain de cause. Mais contre toute attente, ces courriels sont également restés sans suite. Est-ce la mafia foncière qui a eu raison de ce compatriote ? Tout porte à le croire surtout que le dossier a disparu de façon mystérieuse du circuit. Ne sachant à quel saint se vouer, ce Béninois de l’extérieur qui attend le titre foncier de son domaine pour rentrer au bercail et passer les beaux jours de sa retraite sur la terre de ses aïeux après 50 ans en Europe, appelle le chef de l’Etat au secours. Malgré la guerre enclenchée contre la mafia foncière, des mains noires de la mafia foncière, continuent allégrement d’opérer. Ce cas n’est peut être qu’une goutte d’eau dans l’océan de la mafia qui visiblement résiste aux réformes opérées dans le secteur.
Odi I. Aïtchédji