Les 13 et 15 novembre 2024 étaient des journées très chargées pour la Société des infrastructures routières et de l’aménagement du territoire (Sirat). A pas de charges, elle a procédé au lancement officiel de plusieurs chantiers routiers dans les départements du Mono, du Couffo et de la Donga. Il s’agit de l’aménagement et du bitumage des routes Adjaha-Athiémé, Dogbo-Lalo, Pénéssoulou-Sèmèrè et de leurs bretelles pour un total linéaire de 141,8 kilomètres, évalués à plus de 150 milliards de Fcfa déjà mobilisés pour améliorer le cadre de vie des populations et booster l’économie locale des Communes bénéficiaires.
La mise en œuvre méthodique et progressive du Programme d’action du gouvernement (Pag 2021-2026) transforme le quotidien des populations du Mono-Couffo et de la Donga et leur redonne espoir. « Nous sommes surpris de voir le démarrage de la route Pénéssoulou-Alédjo-Sèmèrè. Pour nous, elle était classée parce que nous tendons vers la fin du mandat. Nous disons bravo à Patrice Talon ! », a confié Moumouni Yacoubou à Alédjo. Pour d’autres, l’annonce de la réalisation de cette voie n’est qu’une promesse politique. «Au moment où le chef de l’Etat même l’avait promise, on pensait que c’était du leurre. Aujourd’hui, nos inquiétudes sont apaisées », a renchéri Manzourou Habibou, natif de Sèmèrè. A Pénéssoulou tout comme à Alédjo, dans la Commune de Bassila et à Sèmèrè, dans la Commune de Ouaké, les populations ont célébré le chef de l’Etat dans la liesse populaire parce que le rêve qu’elles croyaient déjà bisé prend vie. Il s’agit des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Pénéssoulou-Alédjo-Sèmèrè et de sa bretelle Alédjo-Akaradè frontière Togo longue de 44 kilomètres. C’est la preuve que sous le régime de la rupture à moins de deux ans de la fin du mandat, il est encore possible à un président de la République en exercice, d’honorer ses promesses en réalisant des projets d’envergure et à impact social et économique au profit des populations. «Pour nous, habitants de cette région, cette route, fruit d’une longue attente, entre enfin dans sa phase concrète grâce à la volonté du chef de l’Etat », a souligné le maire de Bassila. En cours depuis un mois, l’aboutissement de ce projet d’espoir, dira Tassou Zakari Filikirou, se veut le trait d’union entre les localités bénéficiaires. Il est le corridor qui reliera les communautés, renforcera les échanges économiques, et ouvrira de nouvelles perspectives de développement pour Bassila, Ouaké et leurs environs. L’essor économique de la région en sera de plus belle, a plaidé l’autorité communale, si la bretelle Pénélan-Wolo-Frontière Togo longue de 4 km était prise en compte. « Ce lancement reste pour nous un moment de délivrance », a avancé le maire de Ouaké pour qui l’impact de cette route, autrefois mouroir public, n’est plus à démontrer. « C’est un projet de transformation de notre cadre de vie, du développement économique et social. Il répond également à des enjeux fondamentaux tels que la stimulation du développement économique et de l’amélioration de la qualité de vie des populations », s’est réjoui Dramane Ouolou. Au titre de ses doléances, figurent le bitumage de la bretelle Karifèra frontière Togo, longue de 2,5 km et la construction du marché de Kassouala qui « est une promesse faite pas le chef de l’Etat ».
La route Pénéssoulou-Alédjo-Sèmèrè, symbole de la paix
Plus qu’une infrastructure routière, la voie Pénéssoulou-Alédjo-Sèmèrè est baptisée la route de la paix. Et pour cause. Lors du premier déplacement du président de la République après son élection en 2016 dans la Donga, la réalisation de cette infrastructure non inscrite au Programme d’action du gouvernement (Pag 2021-2026) a été annoncée par Patrice Talon, en sa qualité d’artisan de la paix pour avoir réussi la réconciliation des fils de Sèmèrè qui s’affrontaient pour l’imamat de cette localité. Instruit à cet effet, Abdoulaye Bio Tchané, Ministre d’Etat chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, natif de la localité, a joué sa partition afin que cette promesse se concrétise. « Aujourd’hui, nous pouvons affirmer sans risque de se tromper que la parole a été respectée », a fièrement laissé entendre l’autorité ministérielle. Au bout de 24 mois, a indiqué Ranti Akindès, le Directeur général de la Sirat Sa, cette route enclavée sera remise en état de praticabilité optimale pour mettre fin à l’anxiété des populations et des usagers qui perdent souvent la vie en période de crue. « A partir de maintenant, il n’y aura plus de mort sur la route de la paix », a rassuré le ministre d’Etat. Au regard de son importance économique, culturelle, sociale et politique, Abdoulaye Bio Tchané, entouré de ses collègues de l’enseignement supérieur et du commerce, a exhorté ses parents et usagers de cette voie à la patience. Il a demandé aux populations d’accepter les désagréments inhérents à ces genres de travaux nécessaires pour le bien durable à venir tout en coopérant avec l’entreprise et la Sirat Sa, le maître d’ouvrage délégué.
Bitumage de la voie Adjaha-Athiémé, une justice rendue
Les localités d’Athiémé, une commune du département du Mono, Dogbo et Lalo dans le département du Couffo, ne sont pas en marge de cette révolution routière qui impacte l’ensemble du territoire national. En sus des nombreux projets et programmes dont il a bénéficié sous le régime actuel, le Mono accueille le bitumage de la route Adjaha-Athiémé et ses bretelles sur un linéaire de 70 kilomètres. Jadis une levrette au sein des rares voies du réseau routier de notre pays, cet axe est enfin pris en compte pour recevoir sa première couche de bitume dans 30 mois. Patrice Talon et son gouvernement, tel Moïse en Egypte pour le peuple Hébreu, sont à Athiémé pour conduire les populations du Mono vers la terre promise de la route Adjaha-Athiémé. « Porte d’entrée dans le grand Mono. Elle était une voie ferrée construite par l’ex-Organisation commune Bénin-Niger (Ocbn) pour booster les échanges commerciaux dans la ville d’Athiémé devenue le plus grand centre commercial du Sud-Ouest du Danhomey et au Sud-Est Togo. A partir de 1947, elle a progressivement perdu son rayonnement suite à la grande crue du fleuve Mono qui emporta la voie ferrée et le pont métallique sur le fleuve, pilier de l’écoulement des produits agricoles et des échanges », a conté le maire d’Athiémé afin d’attirer l’attention sur l’importance de cet ouvrage. Cette voie transversale permettra de désenclaver les communes de Grand-Popo, Comè, Houéyogbé, Lokossa et celle d’Athiémé. D’où le sentiment de satisfaction des populations qui n’ont pas tari d’éloges à l’endroit du chef de l’Etat, « le bâtisseur, l’homme ambitieux et de vision, le messie du Bénin ». S’agissant des doléances, le maire supplie Patrice Talon de bien vouloir prendre le décret de la réhabilitation de la ville d’Athiémé et son inscription sur la prochaine liste des communes à asphalter. Pour Bienvenu Milohin, préfet du Mono, le lancement de cette voie marque un pas très important dans le développement et la restauration de l’histoire. A Dogbo, terre des adja et des hommes à queue, l’euphorie était aussi à son comble. Magloire Agossou, maire de Dogbo, n’a pu contenir ses émotions. A en croire ses propos, le bitumage de l’axe Dogbo-Lalo (21,8km) est la matérialisation d’un rêve longtemps caressé par les populations et un ouf de soulagement pour les usagers. La liesse ne l’a pas empêché d’énumérer d’autres attentes de ses administrés. Elles sont relatives au bitumage de la voie du contournement du centre-ville qui débute qui s’étend de Fonkomè-Lègbanou en passant par l’Eni et Madjrè, la double voie du marché central, Ceg1 Dogbo avec ses bretelles Ceg1 Kpodavé via l’Ong pro-Dogbo pour rendre la circulation plus fluide. Il y a également le dimensionnement des ouvrages d’assainissement du marché central et l’ouverture des voies passant par le commissariat de Tota afin de faciliter l’évacuation des eaux puis l’aménagement de la route Dogbo-Ayomi Dévé, de la voie Lalo Toviklin, Lokogba-Toviklin et celle de Fangbédjihoué marché Hlassamè. Ces travaux, si elles sont exécutées, vont modifier l’aspect physique des deux villes et rendra plus attractives Dogbo et Lalo. Pour Benoît Dato, le ministre des sports, ces doléances seront étudiées et prises en compte parce qu’avec le gouvernement de la rupture, ce sont des actes concrets qui parlent d’eux-mêmes. Le préfet du Couffo, Christophe Mègbédji ne dira pas le contraire. Pour que ces différents chantiers aboutissent dans le délai imparti, Ranti Akindès, le Dg/Sirat Sa, invite les populations à la prudence, au respect des consignes des entreprises et à la veille citoyenne.
Zéphirin Toasségnitché
(Br Zou-Collines)