L’ex-directeur général de l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public au Bénin (Agetip-Bénin) a comparu de nouveau avec son co-prévenu le lundi 12 février 2024 devant le juge de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
Arrêtés et placés sous mandat de dépôt, les deux prévenus sont poursuivis pour abus de biens sociaux, blanchiment de capitaux, complicité d’abus de biens sociaux et complicité de blanchiment de capitaux. Au cours de l’audience le lundi 12 février 2024, l’ex-Dg de l’Agetip a affirmé que les décaissements pour lesquels il est poursuivi ont été utilisés pour le compte de la société. « Je n’ai pas utilisé ces fonds pour mon compte personnel », a déclaré le principal accusé dans cette affaire. Il a expliqué avoir sorti l’argent pour achever certains projets de la société espérant que l’Exécutif règle ses dettes estimées à plus de huit milliards de FCfa vis-à-vis de l’Agetip. Selon lui, cette décision aurait été validée par l’Assemblée générale du Conseil d’administration. Raymond Adékambi a déclaré avoir utilisé les fonds dans le fonctionnement de la société, pour payer les impôts, régler des entreprises prestataires de l’Agetip-Bénin, l’achèvement du parking de stationnement de gros porteur de Cotonou et de Parakou. Dans son intervention, son co-accusé a déclaré qu’il n’a aucun lien avec les faits qui sont reprochés à Raymond Adékambi. Il a confié qu’il est propriétaire d’une société qui postule légalement, gagne et exécute des marchés pour Agetip-Bénin. Selon l’accusation, Raymond Adékambi, en tant que Dg Agetip, a décaissé une somme de 1,6 milliard de FCfa sans que les projets auxquels les fonds sont alloués n’aient démarré. Après la déposition des deux accusés, la Cour a renvoyé le procès au 11 mars 2024 pour écouter la directrice financière de l’Agetip dont le nom a été cité par le principal accusé dans ce dossier.
P. Z. (Coll)