C’est un secret de Polichinelle, le parti « Les démocrates » est contre toute idée de révision de la Constitution, sauf revirement spectaculaire. Par contre, le parti entend donner son quitus pour une relecture du Code électoral dans la perspective des élections générales de 2026. A cet effet, le parti a levé un coin de voile sur les propositions qu’elle compte verser à la loi qui régit les élections au Bénin.
« On n’a pas besoin d’aller à une révision de la Constitution pour satisfaire la décision de la Cour constitutionnelle ». Ainsi se décline la position du parti Les démocrates relativement au débat qui agite le landerneau politique et l’opinion publique en ce qui concerne la révision de la Constitution. Cette position déjà affirmée par le parti, a été confirmée par deux responsables de la formation politique, notamment le député Kamel Ouassangari sur une télévision privée de la place et Guy Mitokpè, secrétaire à la communication du parti sur Fraternité Fm. Kamel Ouassangari expose que dans sa décision Dcc 24-001 du 4 janvier 2024, la Cour demande juste aux parlementaires de définir la période de parrainage pour les prétendants à l’élection présidentielle de 2026. Du moment où la Cour a déjà réglé la question relative au parrainage des députés, le parlementaire estime qu’à moins d’avoir une idée derrière, il suffisait juste pour l’Assemblée nationale de définir une période de parrainage pour les maires. Ainsi, le problème serait réglé, soutient l’élu de la 4ème circonscription électorale. De façon concrète, le parti propose que « les parrainages soient délivrés par les députés et maires entre le 1er janvier et le 15 janvier de l’année électorale », a confié le député. Par rapport au dépôt de dossier préalablement prévu pour prendre fin le 5 février 2026, le parti pense que la Commission électorale nationale autonome (Céna) pourrait donner un délai supplémentaire aux potentiels candidats pour apprêter leurs dossiers. En ce qui concerne l’annulation de l’élection présidentielle, Les « démocrates » suggère la formulation : « En cas d’annulation, il est procédé à un nouveau tour du scrutin dans les 14 jours suivant la décision ». Ce, en lieu et place de l’actuelle formulation : ‘’En cas d’annulation, il est procédé à un nouveau tour de scrutin dans les cinq jours (05) jours de la décision’’. Le parti de l’opposition radicale pense qu’il faudra non seulement tenir compte des observations de la Cour constitutionnelle mais aussi aller au-delà du champ tracé pour toiletter beaucoup plus en profondeur, le Code électoral aux fins d’y extirper tout ce qui peut contribuer à l’exclusion tel que le mode de délivrance du quitus fiscal et autres. Ces prévenances, selon le parti présidé par Boni Yayi, auraient le mérite de rendre les élections de 2026 inclusives, libres et transparentes conformément aux desiderata du chef de l’Etat. Kamel Ouassangari a par ailleurs confirmé les rumeurs selon lesquelles les 28 députés du parti »Les démocrates » ont déjà apprêté leurs procurations. Une précaution qui vise à barrer la route aux velléités de défections et trahisons de dernière minute.
Gabin Goubiyi