L’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp) a tenu, le jeudi 13 juillet 2023, sa conférence sociale mensuelle. Portée sur le thème ‘’Promotion d’une démocratie au service du développement humain : une question des droits de l’homme’’, elle a été animée par le professeur de droit public à la Faculté de droit et de science politique (Fadesp) à l’Université d’Abomey-Calavi, Philippe Noudjènoumè. A cette occasion, il a fait quelques propositions pour un développement accéléré au service des droits humains dans les pays sous-développés.
Le professeur de droit public à la Faculté de droit et de science politique (Fadesp), Philippe Noudjènoumè, pense qu’un développement accéléré au service des droits humains dans les pays sous-développés doit impérativement passer par la satisfaction des besoins des hommes. Il l’a fait savoir jeudi 13 juillet 2023 lors de la conférence sociale mensuelle qu’a organisé l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp). « La question fondamentale est de savoir à quoi aspire les hommes et les femmes du Bénin. Ils vous diront qu’ils aspirent à la satisfaction des besoins qui sont variés au fur et à mesure tous les jours. Sur quel principe basé alors le développement pour la satisfaction des besoins sans cesse croissants ? De façon claire, l’objectif que moi je choisis pour le développement, c’est la satisfaction des besoins des hommes. En œuvrant à produire pour la satisfaction des besoins des citoyens, on parvient au développement », a-t-il déclaré. Pour y parvenir, il suggère entre autres qu’il faut instaurer un régime de liberté individuelle et collective, régler la question de la faim, des injustices sociales dont la première est l’analphabétisme. « Il faut instaurer un régime des libertés individuelles et collectives. Cela signifie par exemple les libertés d’association, une justice indépendante, la lutte efficace contre l’impunité, la corruption et le pillage des ressources nationales, la suppression de toutes les lois et décrets liberticides. Il faut penser aux structures de prévoyances sociales pour permettre à l’homme d’avoir des produits moins chères. Il faut revoir à la baisse ou supprimer les impôts et taxes dont la multiplication pose un problème de survie pour la population, il faut soigner avec obligation des soins à porter à toute personne en urgence avant de réclamer les sous. Il faut maintenant poser les bases d’un développement accéléré du Bénin. En prenant comme préalable les cinq besoins de l’homme comme base de notre politique, nous viserons la transformation de tous les produits que nous avons sur place pour faire face à ces besoins là et en les poursuivant nécessairement, nous irons au développement », a-t-il expliqué.
Léonce Adjévi