L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi), organise en partenariat avec l’Uemoa et le ministère du Tourisme, de la culture et des arts, organise une formation sur le développement de la filière musicale et des nouveaux modèles économiques de la musique en ligne. Cette session de formation prévue pour durer trois jours, ont été lancés le mardi 23 avril 2024, à Cotonou.
Prévu pour une durée de 30 mois, le projet sur développement de la filière musicale a démarré en 2022 avec des formations en visioconférence. Les ateliers de formation en présentiel ont démarré à partir de 2023 avec un premier atelier à Abidjan et le second qui se tient à Cotonou. L’objectif de la formation vise à renforcer l’écosystème musical et à améliorer les conditions de vie et de travail des créateurs. Pour Ibrahim Karambe, conseiller à la représentation de l’Uemoa à Cotonou, a remercié l’Ompi de son intérêt pour le secteur de la culture et particulièrement pour la filière de la musique. Il avance que le numérique se présente aujourd’hui comme un défi majeur auquel doit nécessairement faire face la filière musicale dans son écosystème. Il a rappelé l’objectif global du projet de développement de la filière musicale avant de faire le point des activités prévues et déjà menées dans la mise en œuvre du projet. A le croire, le projet vise à « faciliter l’utilisation des cadres juridiques et règlementaires du droit d’auteurs et des droits voisins dans la filière musicale et de doter les professionnels et l’industrie de la musique d’un savoir-faire opérationnel pour la gestion des droits liés aux nouveaux modèles économiques de la musique». A entendre Sherine Greiss l’administratrice principale de la gestion de programme à l’Ompi, , malgré les avantages qu’offre les plateformes et services numériques aux créateurs de la musique, Sherine Greiss affirme que les artistes africains peinent à récolter les fruits de leurs récoltes. Cela, à cause de plusieurs raisons liées notamment au manque de formation des professionnels, l’absence d’un cadre légal qui protège les œuvres musicales, la méconnaissance du fonctionnement de l’industrie musicale, etc. C’est pour faire face à ces difficultés que l’Ompi, sur la demande de l’Uemoa d’implémenter un projet qui adresse ces défis et qui définit les fondamentaux d’un écosystème efficace. « Cet atelier offrira une parfaite connaissance des acteurs clés de l’industrie, des différents droits et contrats utilisé de la musique pour permettre à tous les participants d’appréhender l’ensemble des grands principes juridiques propre à l’industrie musicale », souligne-t-elle. Cela, après avoir reconnu les richesses culturelles diversifiées dont regorge le Bénin.
La musique, un puissant vecteur de promotion de la culture
Eric Totah, directeur de cabinet du ministre du Tourisme, de la culture et des arts, a pour sa part, fait savoir que ce deuxième atelier national de formation technique, offre une opportunité de renforcer les compétences techniques, de partager les connaissances et de nouer des partenariats solides pour dynamiser et pérenniser le secteur musical. En investissant dans le développement de la filière musicale et en explorant de nouveaux modèles économiques innovants, le représentant du ministre en charge de la Culture estime qu’il s’agit d’un investissement dans l’avenir des artistes, de la communauté et de la région dans son ensemble.
Odi I. Aïtchédji