La 31ème édition de la Journée internationale de la liberté de la presse a été commémorée le vendredi 03 mai 2024 par la communauté internationale. Plusieurs activités ont été menées autour du thème : « La presse au service de la planète et le journalisme face à la crise environnementale ». Le dimanche 5 mai 2024, Joël Tchogbé a reçu Serge Avidjèmè, journaliste et Rédacteur en chef du quotidien « L’affiche du jour » et Landry Angelo Adélakoun, juriste spécialiste des droits humains et de la démocratie. Ils ont évoqué le thème choisi cette année.
Pour Serge Avidjèmè, le thème « La presse au service de la planète et le journalisme face à la crise environnementale » choisi pour célébrer l’édition 2024 de la Journée internationale de la liberté de la presse vient à point nommé pour permettre aux journalistes de sensibiliser les populations qui ont le devoir de la protection de l’environnement. « Il faut dire qu’aujourd’hui, le défi environnemental est quand même très important parce que quand vous regardez autour de nous, on a l’impression que le monde va de mal en pis. Le journaliste qui a le rôle d’informer et d’éduquer, son rôle sera quand même pour plus d’un de permettre aux uns et aux autres de participer à la protection de l’environnement », a affirmé le Rédacteur en chef du quotidien « L’affiche du jour » lors de l’émission socio-politique « Cartes sur table » du dimanche 5 mai 2024. Pour le traitement des informations environnementales, Serge Avidjèmè a indiqué qu’il n’y a pas beaucoup de journalistes spécialistes de l’environnement au Bénin. A l’en croire, la plupart des médias préfèrent traiter des sujets politiques. « Moi, j’ai eu la chance de parcourir des rédactions pour avoir quelques informations par rapport aux productions et je crois que les journalistes spécialistes de l’environnement, il n’y en a pas beaucoup dans le pays », a-t-il déploré, tout en soulignant que les patrons des organes de presse doivent permettre à leurs collaborateurs de se spécialiser dans d’autres secteurs dont l’environnement.
De son côté, le juriste Landry Angelo Adélakoun a fait remarquer qu’un peu partout dans tous les domaines, l’environnement n’est pas en réalité un domaine qui a été suffisamment développé. C’est « un domaine qui est en train d’être développé », a-t-il mentionné. Lors de son intervention, le spécialiste des droits humains et de la démocratie a également laissé entendre que le public béninois n’est pas encore prêt à consommer les productions qui concernent les questions environnementales. Pour lui, les gens sont plus préoccupés par les sujets politiques. « On n’a pas encore pris conscience des enjeux de l’environnement. Ce n’est pas seulement une responsabilité des médias quant à la faible consommation desdites productions. Je pense qu’il revient à chacun de nous et à chaque maillon de la société de traiter des questions environnementales que les populations comprendraient mieux… » a expliqué Landry Angelo Adélakoun.
Patrice Zoundé (Coll)