- (Le financement des Dssraj au cœur des échanges)
Les jeunes des pays membres du Partenariat de Ouagadougou se mobilisent pour relever les défis de financement des Droits en santé sexuelle de la reproduction dans un contexte de crises politiques et budgétaires. C’est à cet effet qu’ils se réunissent à Cotonou dans le cadre de la 4ème édition Dialogue régional des jeunes du Partenariat de Ouagadougou. Portés sur le thème : « Le financement des Dssraj : quelles stratégies pour une durabilité des interventions en faveur des jeunes ? », les travaux de cette rencontre ont été lancés ce mardi 06 mai 2025, à Cotonou.
Acteurs incontournables du changement en santé reproductive en Afrique de l’Ouest, les jeunes des neuf pays membres du Partenariat de Ouagadougou se mobilisent en vue du financement des Droits en santé sexuelle de la reproduction. Le signal est donné à travers le dialogue régional de Cotonou qui se tient du 06 au 08 mai 2025 à Cotonou.
Pour le Point focal jeune PO/Fp2030 Bénin, il faut un sursaut collectif des jeunes pour d’heureuses perspectives en ce qui concerne le financement des Droits en santé sexuelle de la reproduction. « Nous vivons actuellement une époque de turbulence. Nous sommes dans un monde en pleine mutation où les crises mondiales géopolitiques où les restrictions budgétaires, les conflits humanitaires affectent profondément les populations et fragilisent le financement des Droits en santé sexuelle de la reproduction des adolescents et des jeunes », a relevé Amour Vodounhessi. Il estime que ce sont les jeunes, les filles, les femmes et les populations vulnérables qui paient la plupart du temps le prix trop cher.
Espace stratégique pour co-construire des solutions adaptées aux réalités du terrain, le 4ème dialogue régional des jeunes du Partenariat de Ouagadougou permettra aux participants de mesurer l’ampleur de la situation en vue de jouer leur partition afin que les sources de financement des Dssraj ne tarissent point. Marie Ba souligne que « même avec les avancées techniques programmatique et politique que nous avons eu à engranger, il faut reconnaître aujourd’hui ce recul sur le plan financement ». Pour ce faire, la directrice de l’Unité de coordination de Partenariat de Ouagadougou invite les jeunes à agir car la résilience passera par eux.
Pour sa part, Dr Thierry Lawalé, a rappelé aux jeunes que l’environnement a été toujours crisogène. « On a toujours à opérer des priorités par rapport aux financements », a souligné représentant du ministre de la Santé. Face à cette problématique, Dr Thierry Lawalé estime qu’il y a une seule question. « Que faisons-nous de l’argent que nous avons ? Comment est-ce que nous saisissons les opportunités ? Qu’est-ce que nous apportons de positif à l’humanité ? », a lancé le représentant du ministre de la Santé à l’endroit des jeunes. Il les a exhortés à y réfléchir car demain ce sera leur tour d’apporter des solutions adéquates aux jeunes.
Odi I. Aïtchédji