Plébiscité à la présidence de l’Association des donneurs de sang bénévoles du Bénin (Adsbb), Georges Gnimadi, nourrit de grandes ambitions pour le rayonnement de cette organisation. Durant les quatre prochaines années, il entend donner un nouveau souffle à l’Adsbb pour une meilleure prise en charge des donneurs.
« Actuellement, je ne pourrai pas vous dire avec exactitude l’effectif des donneurs de sang au Bénin », regrette Georges Gnimadi, président de l’Association des donneurs du sang bénévoles du Bénin (Adsbb). C’est inadmissible au 21ème siècle, une association de cette envergure ne dispose pas d’un fichier national pour le suivi et la prise en charge optimale des donneurs. « C’est une anomalie que je m’emploierai à corriger », annonce-t-il. A en croire ses propos, il envisage de doter l’association d’un fichier national pour le suivi rigoureux des donneurs de sang bénévoles fidèles. Créée depuis décembre 1974 par les donneurs suivant le statut juridique de la loi 1901, l’Adsbb réunit tous les donneurs de sang bénévoles au Bénin. Elle est ouverte à toute personne remplissant les conditions d’aptitude et d’âge requis, c’est-à-dire ceux qui, au détour d’une manifestation, donnent une seule fois leur sang et nous avons des donneurs fidèles qui renouvellent chaque trois mois ce geste si c’est un homme et quatre mois pour les femmes. Ceux-ci ont leur carte de donneur, donneurs circonstanciels. C’est-à-dire ceux qui, au détour d’une manifestation, donnent une seule fois leur sang. Les donneurs fidèles renouvellent chaque trois mois leur geste humanitaire dans les lieux de collecte. Si c’est un homme, il renouvelle son don chaque trois mois et chaque quatre mois chez les femmes. Les donneurs fidèles se font établir leur carte de donneur. 49 ans après la naissance de cette association, elle ne dispose pas de ressources propres. Autrement dit, les membres ne s’acquittent pas de leurs cotisations. Ce qui rend périlleux le fonctionnement de ladite association. « Ils font déjà beaucoup en donnant leur sang. Du coup, nous avons du mal à leur exiger le paiement des cotisations », reconnaît Georges Gnimadi. L’état des lieux affiche aussi la caducité des textes, une gouvernance peu orthodoxe et bien d’autres dysfonctionnements administratifs et organisationnels.
Les ambitions de Gnimadi
A la tête de l’Adsbb, Georges Gnimadi et son équipe ont annoncé les couleurs avec plusieurs actions phares pour donner plus de visibilité et de crédibilité à la faîtière des donneurs de sang. En un an de gestion, l’exécutif actuel a doté l’association d’un compte bancaire pour la traçabilité des dépenses et rétabli les réunions statutaires. En perspective, un atelier de relecture des textes dans les tous prochains pour faire fonctionner le bureau de l’association comme cela se doit, la diversification des partenaires pour appuyer l’association dans ses domaines d’activités, l’organisation d’une rencontre d’évaluation du Plan de travail annuel (Pta) exercice 2023 et l’élaboration du budget 2024. « Nous allons sensibiliser et convaincre les membres par rapport à la nécessité de s’acquitter de leur droit de cotisation pour la survie de l’association. Aussi, nous allons faire un lobbying en direction de l’Etat via le ministère de la santé pour obtenir une subvention pour le financement de nos activités », a dévoilé Georges Gnimadi. Le bureau se bat également pour la prise en charge des donneurs. « Nous sommes en train de négocier pour que les donneurs ne puissent pas payer la totalité de ces coûts (Consultation, les analyses).
Les avantages du don de sang
Le donneur de sang ne perd rien en donnant un peu de ce précieux liquide pour sauver une âme en détresse. « Le donneur qui fait le geste utile a d’abord la satisfaction morale comme premier avantage. Ensuite, il connaît gratuitement son état sérologique, son groupe sanguin par exemple et les pathologies aiguës dont il souffrait en sourdine sans le savoir. Autres avantages, chaque année nous organisons des journées de fidélisation des donneurs le 14 juin de chaque année pour les célébrer à l’occasion de la Journée internationale des donneurs de sang (Jids) », confie-t-il. Le défi de la nouvelle équipe est donc de pourvoir les banques de sang des hôpitaux et des centres de santé en poches de sang pour éviter les décès d’enfants et de femmes enceintes dus à une pénurie de sang. Au regard de l’importance de ce geste qui sauve, le président de l’Adsbb a lancé un appel à tous ceux qui sont capables de donner leur sang pour sauver des vies humaines. Quant aux parents, il leur demande de bien s’occuper des enfants et de les protéger afin qu’on enregistre plus des cas d’anémie aiguë. « Aux donneurs, nous leur recommandons de coopter de nouveaux donneurs en vue de l’atteinte des objectifs », conclut-il.
Zéphirin Toasségnitché (Br Zou-Collines)