L’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp) a organisé, le jeudi 18 avril 2024, une conférence débat sur le thème : « L’économie mondiale et les défis de la coopération internationale dans les pays africains ». Elle a été animée par John Igué, professeur de géographie et ancien ministre de l’industrie et des petites et moyennes entreprises.
« L’économie mondiale et les défis de la coopération internationale dans les pays africains ». C’est autour de ce thème que le professeur de géographie et ancien ministre, John Igué, a été invité par l’Institut des artisans de justice et de paix (Iajp) pour partager sa réflexion avec un parterre d’hommes et de femmes. Dans son exposé, le communicateur a indiqué que la coopération internationale a du plomb dans l’aile en raison des intérêts des grandes puissances. Ces dernières, pour la plupart, sont en quête du réconfort et se tournent vers l’Afrique pour asseoir leur politique. S’agissant de l’économie africaine, il a déclaré que c’est une économie de dépendance, fondée essentiellement sur l’industrie extractive vendue à l’état brut sans valeur ajoutée. Selon lui, face à cette situation, la quasi-totalité des pays africains vivent des rentes, que ce soit les rentes de matières premières, les rentes de commerce ou de l’aide. « C’est pour cela que l’économie de ces pays est grandement affectée par la rareté des ressources financières dans le monde aujourd’hui. L’argent facile ne circule plus dans le monde et ça devient un souci pour tous les Etats», a-t-il expliqué. Il pense que la situation actuelle de la coopération internationale fondée sur les enjeux contradictoires, ne permet plus à l’Afrique de réaliser ses principaux objectifs. À titre illustratif, il a évoqué la construction des groupes régionaux comme la Cedeao, l’unité africaine, etc. « Là où ça blesse le plus, c’est le cas de nous autres intellectuels qui sommes partagés entre ces différentes tendances (pro-chinois, pro-russe, proaméricain). Comment des intellectuels aussi divisés, peuvent s’asseoir ensemble pour promouvoir le développement de leur pays et du continent sans oublier les grandes divisions conduites par ce que nous appelons notre foi ? », s’est-il interrogé.
La trop grande ouverture de l’Afrique au monde, un danger
Au regard de tout ce qui précède, John Igué pense que a trop grande ouverture de l’Afrique au monde, est devenue un danger. « L’essentiel de notre économie est dans les mains des multinationales étrangères, que nous ne contrôlons pas aujourd’hui et qui font leur comptabilité hors de là où ils sont installés. Le monde actuel est un monde incertain. Dans cette incertitude, celui qui paye le grand prix, c’est l’Afrique parce que tif adéquat de couverture et, d’autre part, d’améliorer la qualité de service et le suivi des crédits agricoles octroyés. Cet appui est prévu pour durer 24 mois et va s’inscrire dans un Programme spécial d’insertion dans l’emploi (Psie – Agricole) par lequel l’Etat prend en compte à hauteur de 75%, la première année et 50% la deuxième année, les charges salariales et les Sfd supportant respectivement les 25% et 50% restants. Activités éligibles aux facilités du Fnda Les activités éligibles doivent être liées aux filières promotion des filières agricoles en facilitant l’accès au financement pour inciter l’investissement privé dans le secteur à travers des subventions ciblées et des instruments financiers adaptés, dans la perspective d’une meilleure exploitation du potentiel agricole national, l’amélioration des revenus tirés de l’agriculture ainsi que la sécurité alimentaire. Le Fnda ne fait pas de crédit. Il facilite l’accès aux crédits auprès des banques et des nous ne savons pas dire : « Nous avons écouté. Donnez-nous quelques temps pour réfléchir et choisir ce qui nous convient » … Or, si nous n’arrivons pas à de pareilles analyses, nous serons fossoyés par la situation internationale et la pauvreté sera le résultat final », a-t-il conclu.
Léonce Adjévi