Plus de 22 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes ce mardi 9 août pour voter à six reprises : pour des élus locaux (des gouverneurs, des sénateurs ou encore des députés), mais aussi pour leur futur président. Un duel attendu entre William Ruto, vice-président sortant, et Raila Odinga, un vétéran de la vie politique kényane.
Dans les quartiers de Kibera et Kilimani où s’est rendue notre correspondante à Nairobi, Florence Morice, le vote a débuté dans le calme et à l’heure ce mardi matin, même si quelques retards à l’ouverture ont été signalés dans le pays. À l’école Olympique du quartier de Kibera, l’un des berceaux de la contestation en 2017, les files d’attente s’étaient formées dès le milieu de la nuit et les électeurs à qui RFI a parlé se disent confiants dans le fait que le processus sera pacifique cette année. Même tonalité à l’école primaire de Kilimani, toujours à Nairobi. Le vote s’y déroule dans le calme. Les Kényans sont devenus matures démocratiquement, espère un électeur, Edwin Kigani, dans la queue du bureau de vote. « C’est très différent des autres fois. Le Kenya est une démocratie mature. On a fait du chemin depuis les années 1990, du parti unique au multipartisme, à la Constitution de 2010. Les gens sont conscients de ce qui est bon pour leur vie. Surtout que nous nous remettons à peine du Covid. Les gens n’ont pas besoin de chaos. On veut voter et retourner travailler. La crise économique a durement frappé les Kényans, plus de quatre millions de personnes ont perdu leur travail. Donc on a besoin d’un nouveau gouvernement qui prenne des mesures pour relever notre économie. »
rfi