Élu lors du 5ème congrès ordinaire de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) pour succéder à Noël Chadaré, Codjo Hinlin, sans nier l’immensité de la mission qui l’attend, l’entrevoit sous le sceau de la continuité et du maintien des acquis de la Confédération.
Le monde du travail vit des bouleversements profonds qui créent de nouveaux défis au sein des syndicats. Ceux-ci devront innover pour renforcer leur représentativité et accroître l’adhésion des jeunes travailleurs. Conscient du fait, Codjo Hinlin veut actionner les leviers pour assurer sans faille, la succession du camarade Noël Chadaré grâce à son axe de stratégie qui est de maintenir les acquis de la Confédération et améliorer la performance de l’u syndicat sur plusieurs plans. « On ne dira pas que c’est un lourd fardeau ou une patate chaude. Il est vrai que la gestion des hommes n’a jamais été chose aisée mais au regard de notre parcours, nous estimons que nous pouvons véritablement assurer cette succession sans grande difficulté. Nous espérons donner autant d’énergie comme le camarade Noël Chadaré pour que la confédération puisse améliorer de façon significative, sa performance de représentativité aux prochaines élections professionnelles », a confié Codjo Hinlin à Radio Sèdohoun. L’homme dit prendre la mesure de la situation. Une situation qu’il dit connaître avant de la prendre en main.
Maintenir le cap
L’acteur syndical estime qu’il y a plusieurs choses à faire. « Nous venons d’hériter d’une patate chaude qui est la situation sociale actuelle. La tension entre les confédérations syndicales et le pouvoir. Nous comptons déjà prendre part à la recherche de solutions qui secouent le dialogue social dans notre pays. La Cosi-Benin est constituée de plusieurs branches. Il y a les travailleurs du secteur public formel, les travailleurs du secteur privé formel et les travailleurs du secteur privé informel. Il nous revient de rassurer suffisamment par nos actes, par notre méthode de résolution des problèmes des travailleurs du secteur public, tous ministères confondus afin de gagner davantage leurs confiances. Ensuite, il y a les travailleurs du secteur formel qui sont des employés de différentes entreprises publiques comme privées. Nous devons travailler avec eux aussi à trouver des solutions à leurs problèmes, à les aider à évoluer dans leur travail de façon à ce qu’ils soient rassurés et que en restant avec la Cosi-Benin, en militant avec la Cosi-Bénin ils aient toutes la chance de voir leurs problèmes se résoudre du jour au lendemain ou de façon progressive », a soutenu le nouveau secrétaire général de la Cosi-Bénin Codjo Hinlin. À en croire ses propos, c’est de cette façon qu’il peut faire grandir davantage la confédération dans le concert des confédérations et centrales syndicales du pays. Le plus grand défi est celui de la mobilisation pour les prochaines élections professionnelles et la Cosi-Benin ne va pas plomber sous le Sg Codjo Hinlin. « Ça, c’est hors de question, puisque nous avons suffisamment contribué aux côtés du camarade Noël Chadaré à faire de la Cosi-Benin, ce qu’elle est aujourd’hui et nous espérons faire davantage avec l’accompagnement de tout le bureau exécutif, de tous les secrétaires généraux des fédérations et des syndicats de base affiliés pour que les objectifs soient largement atteints pour le bonheur des travailleurs », rassure Codjo Hinlin pour qui, tout ceci ne se fera pas sans le renforcement des liens entre centrales syndicales, qui est l’unité d’action syndicale. Il invite les militants à se mobiliser derrière les différents responsables de leur confédération. Des responsables qu’il appelle à l’union et invite à donner du prix à la résolution des problèmes des travailleurs.
Sergino Lokossou (Coll)