Les départs à la retraite, les décès ainsi que l’augmentation du nombre de classes ouvertes en lien avec l’augmentation de la population scolarisée font apparaître, pour le compte de l’année scolaire en cours, un gap de 417 postes à pourvoir au niveau du sous-secteur des enseignements maternel et primaire. Réuni en Conseil des ministres le mercredi 8 novembre 2023, le gouvernement a autorisé le déploiement des nouveaux Aspirants au métier d’enseignant (Ame) pour combler ce gap.
Depuis 2016, le gouvernement prendre une batterie de mesures pour redorer le blason de l’école béninoise. Au rang de ces mesures, figure celle visant à permettre à l’apprenant d’avoir un maître. L’expérience des Aspirants au métier d’enseignant (Ame) constitue de ce point de vue, une solution du gouvernement pour régler un problème crucial qui se pose à l’école béninoise. Cette option a stabilisé l’emploi de plusieurs jeunes et le gouvernement ouvre de nouveaux postes chaque fois que les besoins s’expriment. Malgré les insuffisances relevées, cette solution vaut son pesant d’or. De son côté, le gouvernement ne dort pas sur ses lauriers mais s’échine à trouver la meilleure alchimie pour une solution structurelle. C’est dans cette perspective que pour réaliser l’objectif d’un enseignant par classe pour cette année scolaire 2023-2024, le Conseil des ministres du mercredi 08 novembre 2023, a autorisé le déploiement de nouveaux aspirants au métier d’enseignant (Ame) au ministère des Enseignements maternel et primaire. Il s’agit précisément de 417 postes à pourvoir. L’on peut, à juste titre, s’étonner qu’on en soit encore à vouloir déployer de nouveaux Ame près de deux mois après la rentrée. D’après le compte rendu du conseil, cette décision se justifie par les départs à la retraite, les décès, ainsi que l’augmentation du nombre de classes ouvertes en lien avec l’augmentation de la population scolarisée. Cette décision traduit le sens du suivi et la volonté du gouvernement de conduire avec méthode ces initiatives pour le bonheur des apprenants, en ne laissant personne en rade. Elle constitue par ailleurs, une opportunité pour les Ame qui sont dans la base et en attente de déploiement. Il est à rappeler que dans le sous-secteur des enseignements maternel et primaire, 14.097 aspirants ont bénéficié d’un contrat de travail à ce jour dans le but de réaliser l’objectif d’un enseignant par classe.
Gabin Goubiyi