La réunion hebdomadaire des ministres du mercredi 24 avril 2024 a consacré l’autorisation d’une mission d’études complémentaires relatives à la réalisation d’un système d’épuration des eaux usées domestiques dans le village lacustre de Ganvié.
Le projet du gouvernement de transformer la Cité lacustre de Ganvié en « Venise de l’Afrique » se met peu à peu en œuvre. Conseil des ministres réuni le mercredi 24 avril 2024, a autorisé une mission d’études complémentaires relatives à la réalisation d’un système d’épuration des eaux usées domestiques à Ganvié. En effet, dans le cadre de l’exécution d’une précédente mission sur le même objet, il a été demandé de procéder à l’analyse du dossier d’avant-projet détaillé, réalisé par la société prestataire. Il en ressort les constats à savoir : aucune étude, budgétisation ou planification n’a été faite pour le raccordement et la collecte des eaux usées provenant des habitations, ce qui signifie que le système ne disposera pas d’affluents à traiter, le dimensionnement de la station d’épuration des eaux usées est prévu pour 75.000 équivalents-habitants pour une population potentielle de Ganvié en 2038. Or, sa population actuelle est d’environ 40.000 habitants, la cogénération biogaz ne présentera une valeur ajoutée qu’après un raccordement d’au moins 40.000 équivalents-habitants, la gestion des boues après déshydratation n’a pas fait l’objet d’une étude, cependant, elle peut être utilisée dans l’agriculture sous forme de compost. Au regard de ces constats, il est recommandé la réalisation d’une étude complémentaire au dossier d’avant-projet détaillé qui prenne en compte le raccordement, la collecte et le traitement des eaux usées. Elle sera assortie d’un cahier de charges d’exploitation et d’entretien du système de collecte, de raccordement, d’assainissement et de traitement pour une durée minimale de cinq (5) ans. En outre, en initiant le Projet « Réinventer la Cité lacustre de Ganvié », l’objectif du gouvernement du président Patrice Talon est de régler ces problèmes pour préserver et valoriser le patrimoine culturel de cette cité inscrite sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’Unesco, tout en améliorant durablement les conditions de vie de ses populations en même d’en faire une vitrine du tourisme lacustre, une destination authentique, atypique et originale. Pour rappel, le chantier a déjà commencé et les travaux de construction d’infrastructures sont en cours.
Patrice Zoundé (Coll)