La fermeture de l’ambassade fait suite aux révélations d’un rapport d’audit spécial commandé par le ministre des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa.
Annonçant la décision, Ablakwa a déclaré que l’audit a révélé qu’un membre du personnel local, ainsi que des complices au sein de l’ambassade de Washington Dc, avaient illégalement perçu des frais non approuvés via un lien non autorisé intégré au site Web officiel de l’ambassade. L’individu en question est également accusé d’avoir détourné des fonds des processus de demande de visa et de passeport vers une société privée qu’il a secrètement créée, l’utilisant comme intermédiaire pour détourner des fonds publics, une illégalité qui aurait persisté pendant cinq ans. « Avec le ferme soutien du président Mahama, j’ai pris des mesures drastiques à la suite des conclusions accablantes d’une équipe d’audit spéciale que j’ai mise en place il y a quelques mois pour enquêter sur des pratiques de corruption présumées à l’ambassade du Ghana à Washington Dc », a indiqué le ministre dans une publication Facebook en date du lundi 26 mai 2025.
Il a poursuivi: « Kwarteng était un employé local recruté le 11 août 2017 pour travailler au service informatique de l’ambassade. Selon les conclusions de l’enquête et ses propres aveux, il a créé un lien non autorisé sur le site web de l’ambassade, redirigeant les demandeurs de visa et de passeport vers son entreprise, Ghana travel consultants (Gtc), où il facturait des frais supplémentaires pour de multiples services à l’insu du ministère et les conservait. Des frais supplémentaires illégaux, non approuvés par le ministère et le Parlement, comme l’exige la loi sur les frais et charges. Les frais s’élèvent entre 29,75 et 60 dollars américains par demandeur. L’enquête révèle que lui et ses collaborateurs ont exploité ce système illégal pendant au moins cinq ans. Ce comportement a été signalé au procureur général en vue d’éventuelles poursuites et de la récupération des fonds obtenus par le biais de stratagèmes frauduleux.
Le ministre a également annoncé que, avec effet immédiat, tout le personnel du ministère des Affaires étrangères affecté à l’ambassade de Washington Dc. a été rappelé au Ghana avec une série de mesures drastiques, notamment la dissolution du service informatique de l’ambassade et la suspension de tout le personnel recruté localement dans l’ambassade.