Les évaluations terminales enseignements/apprentissages des langues nationales dans les centres d’alphabétisation se sont tenues le samedi 16 décembre 2023 sur toute l’étendue du territoire national. Le lancement officiel a eu lieu au Collège d’enseignement général 1 de Sakété en présence du Directeur de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Charles Codjia.
Ils sont au total 5695 candidats dont 2975 femmes et 2720 hommes à plancher dans 168 centres sur toute l’étendue du territoire national dans le cadre des évaluations terminales des enseignements/apprentissages des langues nationales. Ils ont planché dans 13 langues dont le Wama, Naténi, Ditamari, Baatonu, Dendi, Yoruba, Gun, Fon, Adja, Gen, Yom, Fulfuldé. En effet, c’est dans le but d’accompagner les populations analphabètes afin qu’elles améliorent leurs aptitudes, leurs pratiques et leurs conditions de vie dans leur domaine professionnel que ce programme a été mis en place. Selon le Directeur de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Charles Codjia, l’alphabétisation permet aux artisans d’avoir des connaissances essentielles dans un certain nombre de domaines dont le langage et la communication. A ce niveau, les apprenants auront des prérequis dans la maîtrise du lexique, de la grammaire de langue, de la sémantique, de l’orthographe et de la sociolinguistique. Ils abordent aussi le domaine de l’éducation sociale, les mathématiques pour tenir une comptabilité et l’éducation scientifique et technologique. « Le cursus se fait sur deux années avec la connaissance basique au cours de la première année et les connaissances plus pointues en deuxième année qui permettent à l’apprenant d’être diplômé en alphabétisation après sa réussite aux évaluations », a expliqué Charles Codjia. A sa suite, le préfet du département du Plateau, Valère Sètonnougbo a indiqué que le développement d’une Nation ne peut être une réalité tant que les langues nationales ne soient pas valorisées. « Il faut que les populations sachent écrire et bien parler les langues locales surtout les enfants; cela nous permet de mieux nous exprimer, car la valorisation de nos cultures passe par ce patrimoine qui est nos langues », a-t-il martelé. Il faut noter que deux types d’évaluation ont été organisés cette année dont celui du Programme national qui s’occupe de toutes les populations dont deux centres par Commune.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)