Les activités prévues dans le cadre de l’exposition « Patrimoine 2.0 » se poursuivent dans le jardin botanique de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Vendredi 28 mars 2025, un masterclass a été coanimé par le photo-journaliste David Gnanha et l’archéologue Gérard Kouagou sur le thème : « Photo numérique et patrimoine ».
« Photo numérique et patrimoine », c’est le thème du masterclass cooanimé par le photojournaliste David Gnanha et l’archéologue Gérard Kouagou dans le cadre de l’exposition « Patrimoine 2.0 » en cours dans le jardin botanique de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) du 26 mars au 4 avril 2025. Au cours des échanges riches en enseignements, un accent a été mis sur le rôle de la photographie numérique dans la conservation, la préservation et la valorisation des patrimoines matériel et immatériel du Bénin. Selon le photojournaliste David Gnanha, il se pose au Bénin, le problème de la conservation des objets. « Les fichiers que nous développons pour la plupart du temps pèsent énormément. Comment réussir à stocker l’essentiel pour les générations à venir et pour nous-mêmes demain ? Dans cette exposition par exemple, il y a beaucoup d’images qui sont utilisées. Si elles ne sont pas bien conservées quelque part, vous ne serez pas en train de les contempler. Dans mon intervention, j’ai donné l’exemple de la place Maro à Ouidah qui est exposée ici avant et après sa métamorphose. C’est le rôle de la photographie de préserver ces richesses pour que dans 20, 30 ans voire plus, les générations futures puissent s’informer de l’histoire de leur pays. Ces archives existent peu aujourd’hui ou sont pratiquement détruites », a-t-il confié. Faisant le lien entre l’archéologie et la photographie numérique, Gérard Kouagou a expliqué le rôle important du numérique pour l’archéologie. « Le numérique permet de diffuser les résultats de l’archéologie. J’ai montré dans mes interventions, comment peut-on partir des outils du numérique pour valoriser tout ce qui est fait comme découvertes archéologiques, nos patrimoines matériel et immatériel en cours de disparition », a-t-il déclaré. Avec l’archéologie qui étudie le passé de l’homme à travers les vestiges laissés au cours de son passage, il est question du patrimoine culturel matériel. « Que ce soit le patrimoine matériel ou immatériel, les deux sont mis en valeur par le numérique », a conclu l’archéologue.
Serge Adanlao