L’espace culturel Le Centre accueille depuis jeudi 21 novembre 2024, sa dernière exposition de l’année 2024 intitulée « La Déesse ». Annoncée pour prendre fin le 15 février 2025, cette exposition met sous les projecteurs les œuvres de trois artistes dont Agbegnigan Alihonou, Assion Teko et Ninon Aglingo avec des techniques aussi différentes les unes des autres.
Oscillant entre peintures et sculptures, l’exposition collective « La Déesse » fait dialoguer les œuvres contemporaines des artistes Agbégnigan Alihonou, Assion Teko et Ninon Aglingo, tout en portant un regard réflexif sur la gent féminine, être assmiliable à une déesse avec de multiples vertus dont la beauté, l’amour, la maternité et la fertilité. La femme est l’incarnation du pouvoir de création. Elle porte toute l’humanité en son sein et lui donne naissance. Avec ses tableaux « Revendeuse de poissons », « Femmes africaines », « La veilleuse », « Beauté africaine » et « le cri de l’enfantement » conçus à base du Zota ou rehauts de feu, de la gravure de feu sur bois et du collage, Agbégnigan Alihonou, singulièrement, fait ressortir dans ses créations la beauté, la dévotion, la complémentarité, les sacrifices, les douleurs silencieuses ou apparentes et le pouvoir de la femme. Ses sculptures sont faites de bois massifs. Quant à Assian Teko, il est spécialisé dans la sculpture de bois à laquelle l’artiste apporte une touche de féminité pour célébrer la femme africaine. Il se fait remarquer dans cette exposition par ses sculptures majestueuses dont « Ménagère », « La combattante » à travers lesquelles l’artiste aborde entre autres les notions comme les tâches ménagères, l’éducation, la bienveillance et la combativité, toutes, faisant partie du quotidien de la femme. Ninon Aglingo quant à elle, a recours pour la réalisation de ses peintures, à des grains de couleurs, assemblés en une infinité, appelés pointillisme, mixés avec de l’acrylique. Alternant entre le figuratif et l’abstrait, elle met en relief les différents dons de la femme, les maux de la société qu’elle subit, tout en racontant sa bienveillance, sa résilience et son influence. Pour cette exposition, l’artiste a révélé ses œuvres « Fraternité », « Révélation », « Désignation », « La protectrice » et « Maturité » qui est une série de huit œuvres. En somme, l’exposition « La Déesse » plonge les visiteurs dans un univers où les peintures et les sculptures réalisées dialoguent entre elles et mettent en lumière la femme Les réalisations de ce trio d’artistes sonnent comme un hommage rendu à cette créature, et nous invitent à la célébrer, de façon perpétuelle, au-delà des jours conventionnels. « J’essaie de valoriser, de plus valoriser la femme, notamment l’enfant de bas âge, car quand on parle d’une femme, on pense à l’enfant. On est enfant d’abord et on grandit, c’est-à-dire, le devenir de la femme commence par le bas âge », a expliqué l’artiste béninoise. Dans son intervention, Berthold Hinkati a indiqué que cette exposition fait recours à la femme, un être qui est l’incarnation du divin. « Tout comme Dieu, elle peut donner naissance à une créature par la maternité. La femme, comme nous le savons, fait beaucoup en matière d’éducation, la maternité et autres », a laissé entendre le Directeur. Pour finir, Berthold Hinkati a insisté que cette exposition sonne comme un hommage à la femme, mais en disant en même temps qu’il est bien de retenir des jours conventionnels pour la célébrer, mais il serait encore mieux de la célébrer de façon perpétuelle. L’exposition s’étend jusqu’au 15 février 2025.
Mohamed Yasser Amoussa (Coll)