
S’il y a un homme d’affaires qui déteste le plus et sans fondement le Bénin, son propre pays, c’est bien Martin Rodriguez. Il l’a longtemps manifesté si bien que cela commence par le ronger. Depuis quelques temps, il a décidé de le dire à la face du monde, se faisant ridiculiser sans le savoir.
Peut-on avoir autant de dédain pour son propre pays? Et bien même si c’était possible, on devrait en avoir des raisons valables. Le cas de Martin Rodriguez devient très inquiétant. Et à cette allure, on se demande s’il n’a pas un autre problème particulier. Visiblement, on sent que l’homme n’est pas heureux quand il s’agit de parler de son pays. Que ce soit dans ses propos que ses faits, le patron de Marlan’s cotton industries (Mci) qui a pourtant fait fortune dans son propre pays, affiche toujours une haine voire une méchanceté. Tout porte à croire qu’il serait même heureux si aujourd’hui, il apprend que le Bénin est rayé de la carte du monde. Sinon, comment comprendre qu’à chaque fois qu’il a l’occasion de se prononcer sur l’actualité dans son pays, il ne fait qu’afficher son pessimisme. Il se dégage de ses propos des ondes négatives. La dernière sortie médiatique en date est sur la télévision Sikka Tv à propos de la rencontre entre les présidents Boni Yayi et Patrice Talon à la présidence de la République et ensuite l’affaire relative à la saisie par les forces de sécurité de 2,5 tonnes de cocaïne au Bénin. Martin Rodriguez en a profité pour lancer des diatribes, pas contre la gouvernance dans le pays, mais beaucoup plus contre le pays, lui-même. Il s’est attaqué à l’image de son pays comme on ne pouvait jamais l’imaginer. Il l’a qualifié de « plateforme de trafic de drogue ». Il a dit que nous ne saurons jamais la vérité sur cette question « si ça ne tient qu’aux autorités béninoises ». Rodriguez a péché en affirmant publiquement que « notre pays est dans une noirceur pas possible ». Rien ne justifiait ses propos à part sa vaine volonté de ternir l’image du Bénin. Sinon, comment pourrait-il oser déclarer que « nous avons des renseignements qui ne sont pas des renseignements au Bénin ».
Expert en trafic de drogue ?
Dans sa déclaration, l’homme du coton a oublié de cacher ce qu’il maîtrise du trafic de la drogue au Bénin. « Qui peut consommer cette quantité de drogue au Bénin ? C’est pour être réexporté. Moi, Rodriguez, je pense qu’il n’y a pas un marché intérieur qui consomme cette quantité de drogue ». Et comme si cela ne suffisait pas, il a démontré dans son intervention que la drogue se dissimule dans des balles de coton pour être exportée. Certainement, c’est la parole d’un expert et personne ne va le contredire. Seulement qu’il a manqué de nous dire comment cela se faisait en son temps et l’intérêt que cela procurait au pays. C’est très sûr que si on le tient bien, il dira comment il s’était enrichi autant au Bénin pour s’acheter Sheraton Hôtel et avoir une Usine d’égrenage de coton à Nikki. Dans les balles de coton qui quittaient son usine, sous le régime du président Kérékou, est-ce qu’il mettait de la drogue ? Rodriguez a des choses à dire aux Béninois.
Pour ceux qui ne connaissent pas Martin Rodriguez, il est un opérateur économique béninois ayant opéré dans le secteur du coton pendant plusieurs années avant de fuir le pays en 2006, à l’avènement du régime Yayi à cause des conflits qu’il a avec la justice et les caisses publiques. Dix ans après, il est revenu au Bénin pendant la période électorale de 2016 se joindre à l’équipe du même Boni Yayi pour battre campagne en faveur de leur candidat contre Patrice Talon. Ironie du sort ! Alors qu’il croyait faire tout pour se retrouver dans les bonnes grâces de Boni Yayi et se voir vider ses contentieux avec la justice afin de s’installer à nouveau au pays, son camp perd la bataille électorale. Martin Rodriguez, tout penaud, tente un coup de force politique croyant faire chanter Patrice Talon. Il crée un parti politique, au lendemain de la prise de pouvoir de ce dernier et se déclare opposant. Cela n’a pas duré plus d’un an. On le voit à la présidence de la République aller rencontrer Patrice Talon. A sa sortie d’audience, il s’est montré optimiste et content de la rencontre, espérant certainement des faveurs. Pas possible. Son usine d’égrenage de coton abandonnée à Nikki pendant des années avec près de 900 employés et des dettes a été vendue aux enchères. Elle a été rachetée à trois milliards de FCfa. Son hôtel racheté à l’Etat béninois sous le régime de feu Mathieu Kérékou ployant sous le poids des dysfonctionnements a été rasé pour faire place à une autre infrastructure de haut standing annoncée pour être livrée d’ici fin 2022.
Jaloux de Patrice Talon
Sa jalousie contre Patrice Talon n’a pas de limite. Il l’a accusé d’avoir été à la base de ses problèmes contre l’Etat en 2006 pour qu’il s’enfuit. Mais il ne nous a pas dit pourquoi il n’était pas rentré au pays en 2012 quand il y a eu brouille entre Talon et Yayi et ce dernier avait contraint l’actuel chef de l’Etat à l’exil pendant trois ans. Il aurait pu en profiter si réellement c’est Talon qui avait été son problème. Le même Talon l’avait reçu en audience un an après la création de son parti politique pour animer l’opposition. Aujourd’hui, il lui en veut et ne cache plus sa haine contre le président de la République. Sinon, pourquoi ne pas s’en prendre à sa gouvernance avec des cas concrets au lieu de s’en prendre à sa personne et à des aspects inutiles de sa gestion du pouvoir ? A part lui et certains grincheux, quel Béninois peut dire aujourd’hui que le Bénin ne se développe pas ? Martin Rodriguez, un vrai profane de la chose du pouvoir, dans son émission accusait le président de la République de contrôler la douane, le port, la police etc…Il a oublié qu’en dehors du fait que la Constitution fait du président de la République, le chef suprême des armées, il est aussi le premier Magistrat du pays et garant des Institutions de la République. A ce niveau, on peut l’excuser. Il est dans les affaires. Son seul problème au monde, est certainement l’argent. Inutile de le traiter d’inculte, par rapport aux textes qui régissent le pouvoir du chef de l’Etat au Bénin.
Ce qui est intéressant, c’est qu’il n’a pu s’empêcher de démontrer à ceux qui l’ont suivi dans l’émission que cette haine qu’il développe est simplement liée à ses intérêts menacés. « On a détruit tout ce que j’ai construit au Bénin ». Cette phrase suffit pour comprendre ses intentions. L’intérêt supérieur de la Nation ne le concerne pas. Il parle de son cas à lui seul.
Abdourhamane Touré