Le Syndicat des agents non-magistrats de la Cour suprême (Synanm-Cs) a célébré le vendredi 05 mai 2023, la fête du travail sous le thème ‘’Hymne national et les engagements patriotiques des fonctionnaires de la cour suprême’’. L’événement a permis aux participants, notamment le président Victor Adossou, de mieux cerner l’importance de l’hymne national dans le vécu quotidien du citoyen béninois.
C’était l’apothéose à la Cour suprême du Bénin lors de la fête du travail le vendredi 05 mai 2023. L’auditeur de justice Dénis Togodo a présenté un exposé sous la modération du secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Moudachirou Bachabi. Partant de la genèse consacrant la composition de l’hymne national par l’Abbé Gilbert Dagnon, le communicateur a levé le voile sur la valeur originelle des textes qui composent ainsi l’hymne promulgué le 30 juillet 1960 par le premier ministre à travers la loi organique. Selon Dénis Togodo, les idées porteuses de valeurs et qui caractérisent l’âme du texte de l’hymne national sont exprimées par les mots unité-liberté-identité nationale-fierté-sérénité-travail-courage-espoir-richesse et bonheur. C’est pourquoi, avec un esprit d’assurance et de conviction absolue, il a confirmé à l’assistance que l’Aube nouvelle est un appel individuel et collectif à travailler avec dévotion pour la patrie comme débiteurs à l’égard de celle-ci et des générations futures. Il a pour finir, interpellé la conscience des fonctionnaires de la Cour suprême afin qu’ils s’approprient ces appels de Che Guévara et de Jean Jaurès qui se situent dans le sillage ou le prolongement de l’Aube nouvelle. Selon Jean Jaurès, « A celui qui n’a plus rien, la patrie est son seul bien », tandis que Che Guévara laisse entendre que « la patrie ou la mort, nous vaincrons » Fonctionnaires de la Cour suprême debout pour pérenniser le serment du travail bien fait et renforcer l’unité ; l’amour et la fierté sur la base des valeurs sacramentelles de la haute juridiction. Très séduit et sidéré par cette brillante présentation, le président de la Cour suprême, Victor Adossou, a adressé ses vives félicitations à Dénis Togodo pour la qualité et la densité de sa communication avant de remercier les membres du bureau du Synanm-Cs pour avoir touché le cœur de tous les citoyens béninois en général et des fonctionnaires de la Cour suprême en particulier à travers le choix du thème de cette édition. « J’invite chacun à parcourir le texte pour découvrir sa densité. La flamme de l’Aube nouvelle, c’est l’appel à l’unité nationale. Je voudrais sublimer le texte de l’hymne national en rendant hommage à ceux qui l’ont écrit », a précisé Victor Adossou en invitant tous les participants à observer une minute de silence en leur mémoire.
Quant au secrétaire général de la Cgtb, Moudachirou Bachabi, il a indiqué qu’il y a une énergie qui circule dans notre hymne national et si chacun de nous arrive à en capter 30%, le Bénin sera toujours dans le bain du développement.
Quid des doléances ?
La deuxième étape de cette journée festive est la présentation du chapelet de doléances des travailleurs au président de la Cour suprême. Par la voix de Bruno Djibidissé, tout a été dit dans un langage très facile. En 2022, 14 doléances ont été présentées et neuf (9) ont été exécutées avec satisfaction selon le secrétaire général du Synanm-Cs. Pour le compte de cette année, l’exhortation du Synanm-Cs à l’endroit du président Adossou est notamment relative au recyclage du personnel non magistrat, la dotation de médicaments à l’infirmerie, le renouvellement des moyens roulants aux agents de liaison, la dotation d’un bus de transport au personnel; l’acquisition de matériel informatique et la revalorisation salariale. « Je reconnais que beaucoup de choses restent à faire. Vos préoccupations sont des questions auxquelles je pense tous les matins, a rassuré le président de la Cour suprême. Il s’est dit très sublimé par le travail collectif qu’abat au quotidien chacun des travailleurs avec dévouement et conscience professionnelle au service du droit et de la justice à la haute juridiction. « Chaque jour devra nous conjuguer au respect des exigences de la redevabilité vis-à-vis de la République à qui, nous devons tout », a martelé Victor Adossou avant de rassurer de sa détermination à satisfaire progressivement toutes les doléances portées à son égard.
Martial Agoli-Agbo (Br Ouémé-Plateau)