La capitale économique du Bénin, Cotonou abrite depuis hier mardi 13 septembre 2022, l’atelier du financement des achats des produits contraceptifs en Afrique de l’ouest. Les travaux de cette rencontre régionale utile pour accroître la disponibilité de l’ensemble des méthodes contraceptives ont été ouverts par Dr Rodrigue Kohoun, Conseiller technique aux soins de santé primaire du ministre de la Santé du Bénin.
Un atelier de réflexion sur la mobilisation des ressources dans la perspective d’assurer la disponibilité sans faille des produits contraceptifs au bon moment, au bon endroit et par ricochet, réduire le taux de mortalité maternelle dont les chiffres inquiètent pour l’Afrique de l’ouest. C’est l’angle sous lequel, il convient de classer l’atelier régional sur le financement des plans d’approvisionnement des contraceptifs dans les pays membres de la Cedeao qui se déroule depuis hier mardi 13 septembre 2022 à Cotonou. Pendant trois jours, les représentants de tous les pays de la Cedeao auront premièrement à mettre à jour la cartographie des principaux bailleurs ainsi que les mécanismes d’accès aux financements des contraceptifs. Deuxièmement, il s’agira pour eux d’élaborer un plan d’action régional de mobilisation des ressources pour financer les achats des contraceptifs avec un accent sur la mobilisation des ressources domestiques.
Pertinence de l’atelier
Pour John Bernon, Health office director de l’Usaid-Bénin, le sujet est très important pour le succès des programmes de santé familiale dans les pays de la région de l’Afrique de l’ouest. L’accès au service de planification familiale permet aux personnes de décider quand avoir d’enfant, quand espacer les naissances. Le choix libre des méthodes contraceptives est d’une grande contribution à la réduction des taux de décès maternel dont les données issues des enquêtes démographiques de santé dans les pays révèlent particulièrement en Afrique de l’Ouest, un pourcentage élevé de mortalité maternelle. En prenant la parole, le représentant du ministre de la santé, Dr Rodrigue Kohoun a rappelé à l’assistance le Partenariat de Ouagadougou (Po). En effet le Po, constitué en février 2011 aide neuf pays d’Afrique de l’Ouest francophone (Bénin,Burkina-Faso, Togo, Côté d’ivoire, guinée, Mali, Niger,, Sénégal, Mauritanie) à répondre au besoin de contraception moderne dans la région. L’objectif est d’atteindre 6,5 millions d’utilisatrices additionnelles de méthodes modernes de contraception entre 2020 et 2030. « Cela fait donc beaucoup plus de 10 ans que nous avons convenu de travailler ensemble pour améliorer la disponibilité des produits contraceptifs » en mutualisant les efforts et en prenant l’engagement de contribuer à leurs achats. « Nonobstant cette ambition partagée, la plupart des pays membres n’ont toujours respecté leurs engagements », a-t-il indiqué. Dans cette atmosphère, la crise sanitaire liée à la Covid-19 est venue enrhumer la situation. Cet atelier offre donc l’opportunité d’une meilleure coordination des appuis des différents bailleurs et offre des pistes de solutions pour réduire les gaps de financements des contraceptifs. Précisons que les travaux prennent fin le jeudi 15 septembre prochain.
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