La rareté des pluies est l’une des raisons qui expliquent la flambée des prix des denrées de premières nécessités au Bénin. C’est ce qu’a confié le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji ce mercredi 9 juin 2021 au cours du point de presse du Conseil des ministres. A l’en croire, l’année dernière (2020) et cette année (2021), les pluies se sont raréfiées et les rendements n’ont pas toujours été au rendez- vous. « L’année dernière et cette année, les pluies se sont raréfiées. La pluviométrie a été en baisse dans la sous-région en général », a-t-il expliqué. A ce facteur, le secrétaire général adjoint a ajouté ceux exogènes. « Aujourd’hui, la réalité est que avec la situation née de la rareté des pluies, certains pays voisins ont entrepris de constituer des stocks de sécurité et ainsi en dépit des conseils que le gouvernement via les services techniques a pu donner aux producteurs, certains d’entre eux se laissent appâter par le gain qui est proposé par les acheteurs étrangers qui viennent et qui s’approvisionnent ainsi chez nous, constituent sans doute des stocks de sécurité chez eux », a ajouté Wilfried Léandre Houngbédji. Cette situation crée une certaine tension sur le marché béninois, dira-t-il, et c’est cela qui explique la situation observée au niveau des prix sur les marchés béninois. S’agissant des mesures prises par le gouvernement pour juguler la crise, le porte-parole de l’Exécutif a fait savoir que le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, et sa collègue de l’industrie et du commerce, Shadiya Assouman, ont très tôt alerté leurs services techniques qui sont à pied d’œuvre et qui ont déjà sensibilisé les producteurs pour que les produits restent prioritairement sur le marché national. « Mais au-delà de cette sensibilisation, pour que les produits restent prioritairement sur le marché national, d’autres mesures seront prises à long ou moyen terme pour que les productions repartent à la hausse et donc suffisamment de stocks soient disponibles pour satisfaire la consommation locale et éventuellement plus tard pour servir les besoins de l’exportation », a-t-il déclaré.