« Le chef de l’Etat, tout en rappelant dans son adresse à la représentation nationale, le nouvel état d’esprit qui nous caractérise et la foi en l’avenir, a jeté un regard plus panoramique sur l’état de la nation à travers différents secteurs présentés. Il a précisé que des défis restent à relever. Sur la question de la sécurité dans le monde et dans la sous-région, le chef de l’Etat a clarifié la position du Bénin face au conflit russo-ukrainien, face au drame qui se joue à Gaza et face à la crise au Niger. Il conclut sur le souhait du Bénin de voir se normaliser les relations avec les pays de la Cédéao dans lesquels, il y a eu un coup d’arrêt au processus démocratique. Ce que j’appelle la récession démocratique dans l’espace Cédéao. A titre d’illustration, il dit ceci : « Il y a un temps pour condamner, il y a un temps pour exiger, il y a un temps pour prendre acte ». Ceci vient annoncer les changements intervenus dans la posture des dirigeants de la Cédéao face à la crise nigérienne et naturellement la posture du Bénin face à son voisin du Niger. Le chef de l’Etat a aussi mis l’accent sur le hautement social. Il a dit que son gouvernement a déployé les filets sociaux à travers le projet Arch, les microcrédits aux femmes. J’estime qu’il n’est pas superflu de rappeler que le Bénin ne vit pas en vase clos et que les crises économiques, énergétiques, financières, écologiques qui se sont succédé au plan international et même régional et sous-régional, qui ont entrainé des chocs internes sur l’économie ont mis à mal, les ressources de l’Etat et par conséquent le pouvoir d’achat des paisibles populations. Je crois que le Chef de l’Etat dans son adresse a fait observer en toute humilité que la cherté de la vie est toujours d’actualité malgré le taux d’inflation maintenu à 3%. Je crois qu’en ce qui concerne la modernisation de notre réseau routier, il a présenté la situation. Globalement, il faut retenir que nous venons de très loin. Nous n’avions pas eu par le passé à régler les problèmes du Bénin. Nous les déplaçons au point que nous sommes tombés dans un cul de sac et il fallait une thérapie de choc. Ce que le président fait actuellement, c’est en fait une véritable révolution aussi bien dans la conduite des affaires publiques que dans les choix de développement. C’est un discours qui est bien structuré, bien pensé, concis et précis, un discours impeccable. J’en retiens deux choses que sont les deux pics du Chef de l’Etat à l’endroit de l’opposition. Ce discours me satisfait entièrement, me rassure et me rend fier d’être béninois. J’ai le même souci que le chef de l’Etat : je veux voir de mon vivant, le Bénin développé.»
Propos recueillis par Gabin Goubiyi