Claudine Prudencio a visiblement du mal à oublier son désormais ex-parti, l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn) malgré la mise ensemble avec le Bloc républicain (Br) actée le 16 octobre 2021. Au cours d’une sortie médiatique le dimanche 13 mars 2022 sur Eden Tv, la présidente de l’Institut national de la femme (Inf) a déclaré que « L’Udbn n’a pas disparu dans le Bloc républicain » et que « le courant du parti doit toujours exister dans le Bloc républicain ». Une déclaration qui vient semer la confusion dans les esprits s’agissant de la collaboration entre les membres de l’ex-Udbn et ceux fondateurs du Br.« L’Udbn n’a pas disparu dans le Bloc républicain parce que les membres sont là et le courant Udbn doit toujours exister dans le Bloc républicain ». Ainsi s’est exprimée Claudine Prudencio, ex-présidente d’honneur de l’Union démocratique pour un Bénin nouveau sur l’émission « L’entretien du dimanche » de la chaîne de télévision privée Eden, le 13 mars 2022. La présidente de l’Institut national de la femme répondait en ces termes, à une préoccupation du journaliste Donklam Abalo qui voulait faire admettre à son invitée qu’avec la mise ensemble, l’Udbn a disparu dans le Bloc républicain alors que le parti le Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin) envers qui des démarches infructueuses ont été menées pour une fusion, continue d’exister sur l’échiquier politique national même si les chances de survie de ce dernier sont très limitées. Ces propos laissent pantois nombre d’observateurs de la vie politique qui s’interrogent sur la vraie nature de la collaboration entre les membres de l’ex-Udbn et ceux du Br. Ils se demandent en effet, si la fusion brandie au Palais des congrès le 16 octobre 2021, n’est pas un scénario monté de toute pièce pour bénéficier d’une part, des grâces du président Patrice Talon, initiateur de la réforme du système partisan, et d’autre part, rester dans les arcanes du pouvoir, le temps de l’installation d’un autre régime politique en 2026 pour dépoussiérer éventuellement l’acte de naissance de l’Udbn. A analyser les propos de la présidente de l’Institut national de la femme, on se demande si réellement la fusion est une « décision librement consentie » comme elle l’a clamé sur l’émission. Si la mise ensemble était faite de gaité de cœur comme a tenté à le faire croire l’ancienne ministre de Yayi Boni, il ne devrait avoir aucun courant de l’ex-parti dans le Br aujourd’hui. Cette déclaration de Claudine Prudencio mérite clarifications car il n’y a plus de militants Udbn à part et les membres fondateurs du Bloc républicain à part pour que les voix des premiers soient portées au sein du parti au cheval blanc cabré. Tous les militants de l’ex-Udbn sont avec la fusion, des militants du Br. Aucune faveur ne doit être faite pour les partisans de Claudine Prudencio au détriment d’autres leaders politiques qui, au nom de la réforme du système partisan, ont également rejoint le Bloc républicain peut-être avant l’Udbn. Procéder de la sorte, c’est fragiliser le parti qui est en bonne posture pour prendre la place de la première force politique au Bénin.
Le Sgn Abdoulaye Bio Tchané doit prendre ses responsabilités
Au regard de la nature des propos tenus par l’ancienne première secrétaire parlementaire de la sixième Législature, il urge que les responsables du Br, en l’occurrence le secrétaire général national, Abdoulaye Bio Tchané, prennent leurs responsabilités pour mieux comprendre la teneur de l’expression « L’Udbn n’a pas disparu dans le Bloc républicain parce que les membres sont là et le courant Udbn doit toujours exister dans le Bloc républicain » employée sur l’émission « L’entretien du dimanche ». Ne pas le faire, c’est dresser le lit à une pagaille et une compromission qui seront préjudiciables au Bloc républicain à l’avenir.
Serge Adanlao