« Les centrales syndicales sont dans une logique depuis trois ans. Depuis 2021, ils n’ont plus jamais assisté aux audiences publiques. Ils reçoivent régulièrement les documents mais ils ne viennent pas. Cette année, il faut dire que les documents sont dématérialisés. Personne n’a reçu le document. C’est en ligne et tout le monde va sur le site de la direction générale du budget du ministère des finances. En plus de cela, nos services ont pris le soin de leur envoyer ça par mail. Ils ont dit qu’une seule centrale a reçu. Si une seule centrale a reçu, ils peuvent se partager le document entre eux. C’est ce que nous-mêmes nous avons fait ici à l’Assemblée nationale. Personne n’a pris les documents physiques. Cet après-midi, la société civile est venue. Elle-même a eu droit au document sur la plateforme de la direction générale du budget. Ils y ont versé leurs observations et sont venus nous les présenter. Ce (mercredi 15 novembre 2023 Ndlr), nous recevons la Cci-Bénin, le Conseil national du patronat, le Conseil des investisseurs privés du Bénin, la Chambre des métiers, la Chambre d’agriculture, l’Ancb et bien d’autres. Toutes ces structures qui ont déjà confirmé leur présence, ont pourtant reçu le document en ligne. Visiblement, les centrales syndicales sont dans leur logique depuis trois ans. Elles ne viennent plus. Peut-être qu’elles veulent sanctionner l’Assemblée nationale pour avoir voté la loi sur l’encadrement du droit de grève. Ils ne veulent pas venir aux audiences publiques, c’est leur droit. Mais qu’ils aient l’amabilité de nous informer qu’ils ne veulent pas venir. C’est aussi un mépris à l’égard de la représentation nationale ».
Propos recueillis par Gabin Goubiyi