En 2025 au Maroc, Gernot Rohr va emmener les Guépards à la conquête du titre de champion d’Afrique de football à travers la 5ème participation du Bénin à une phase finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can). Dans une émission sur les antennes d’une radio locale, le sélectionneur béninois a fait savoir qu’il rêve mieux pour le Bénin. Pour lui, il sera historique d’offrir au pays du président Patrice Talon, sa première participation à une Coupe du monde de football. Une expérience que le technicien franco-allemand a déjà vécue avec le Nigéria où il était mieux payé qu’au Bénin.
« J’ai eu la chance d’avoir une longue carrière de plus de cinquante (50) ans dans le football professionnel. Je ne suis pas venu pour l’argent. J’ai accepté la moitié de mon salaire que j’avais au Nigeria », a révélé le patron du staff technique des Guépards du Bénin. À en croire l’ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux en France, si l’argent était son premier objectif, il n’allait jamais accepter de signer le contrat proposé par le Bénin. « Si j’étais venu pour l’argent, je ne serais pas venu. Je suis venu pour une aventure, pour un beau projet, dans un pays sympathique, que j’avais déjà apprécié en venant y jouer », a-t-il fait savoir. Pour le sélectionneur, il est bien heureux de vivre l’aventure avec les Guépards. « Je suis un entraîneur heureux. Quand vous avez une équipe comme ça, que vous avez pu façonner, quand on a des satisfactions comme je viens d’en vivre, c’est formidable. Je suis un entraîneur heureux, et nous allons avoir beaucoup de joies avant d’aller au Maroc, car on va faire un beau tournoi », a-t-il promis.
Irrégularité dans le paiement du salaire
Il s’avère visiblement que Gernot Rohr vit des irrégularités dans le paiement de son salaire. Malgré cela, du haut de ses expériences, il estime que cela n’est pas inhabituel en Afrique. « Comme partout en Afrique, il peut y avoir des petits soucis parfois de paiement des salaires, des primes. Mais ce n’est pas grave, parce qu’il y a des gens honnêtes qui sont en face de nous, et on sait qu’il y a des moments où il faut patienter, où il y a parfois d’autres priorités dans le pays. Le football, c’est quelque chose de très important pour beaucoup de gens, mais le plus important c’est que les gens qui travaillent donnent tout pour ce qu’ils font, pour ce pays, pour l’équipe, avec des joueurs qui sont à 100% motivés. Pour cela, on n’a pas besoin de parler du matériel ou de mon salaire », a clarifié Gernot Rohr. Pour ce dernier, l’essentiel est d’être l’épine dorsale d’une meilleure page de l’histoire du football au Bénin. Cela passe par une bonne campagne dès mars 2025 avec la suite des éliminatoires pour la prochaine Coupe du monde, dont la qualification tient au peuple béninois.
Karol B. Sékou (Coll)