En ce jour de reprise des classes, la plupart des établissements de la ville de Cotonou ont été confrontés à une difficulté majeure. Il s’agit de la gestion de la distanciation sociale avec les apprenants. A l’EppTanto, les deux chefs d’établissement en poste confient que cela se gère tant bien que mal. Comme beaucoup l’auraient souhaité, les classes de Cm2 n’ont pas été éclatées en plusieurs. La raison est toute simple. Selon le directeur Pierre Kété, il faut qu’il y ait des enseignants qualifiés pour répartir les enfants. Or, tous les enseignants ne sont pas habitués à la classe de Cm2. « Voilà un autre problème. Il faut que l’enseignant soit habitué à cette classe pour préparer efficacement les enfants. Nous sommes obligés de faire avec pour éviter que le mal ne se répande. On a essayé d’augmenter le nombre de tables dans les classes pour mettre certains 1 par table. Nos classes ne sont pas élastiques, donc d’autres sont obligés de rester à deux », a-t-il renseigné. Au CegYagbé, la directrice confie aussi n’avoir pas pu éclater les classes. « Nous n’avons pas pu éclater les apprenants en groupes comme souhaité. Nous nous sommes retrouvés ce matin en Codir pour déterminer les dispositions à prendre pour gérer les flux des élèves, des parents d’élèves, de tous acteurs de l’éducation du CegYagbé. Nous sommes passés dans toutes les classes pour les amener à porter strictement leurs masques, même pour répondre aux professeurs. Dans les classes littéraires, le problème de distanciation ne se pose pas du fait que l’effectif n’est pas pléthorique. Nous avons sensibilisé les apprenants sur les comportements à adopter. L’usage du matériel didactique est réservé au professeur. Lui seul garde le chiffon. On n’envoie pas les élèves au tableau. Voilà les conditions particulières de la reprise des cours », a expliqué Mariette Hounsou. Toutefois, elle confie que d’autres dispositions ont été prises pour éviter les risques de contamination. Par exemple, pour la récréation, compte tenu de l’exiguïté de la cour, il a été décidé que les apprenants sortent par vague.