Le monde littéraire béninois vient de vivre une semaine exceptionnelle. L’agenda littéraire de 2023 a été déroulé avec méthode au grand bonheur des acteurs de la chaîne du livre et des amoureux de la création littéraire. Après le Grand Prix Littéraire du Bénin, cette distinction majeure dans le monde du livre, de la presse et de la littérature, le Salon national du livre qui en est le prolongement, a connu un cachet spécial.
Fait de conférence-débats, d’échanges entre des écrivains et historiens béninois et africains et le public, d’ateliers d’animations artistiques et culturels, la 3ème édition du Salon national du livre qui a pris ses quartiers au Palais des congrès de Cotonou, a été animé par des acteurs venus de divers horizons, avec à la clé des débats d’idées autour de la question des interactions entre l’histoire et la littérature. Deux disciplines qui se sont toujours côtoyées, que les écrivains et les historiens savent servir, enrichir et parfois subvertir, et qui ont généré dans l’historiographie des œuvres majeures, selon le Ministre en charge de la culture.
À en croire ses propos, la question mémorielle qui rend intemporel le patrimoine du Bénin a inspiré la vision du Gouvernement qui, depuis sept ans, a entrepris de remettre à jour des éléments de notre histoire. La restitution le 10 novembre 2021 par la France des trésors royaux du Danxomè et leur exposition, l’érection sur les grandes places du Bénin des personnages historiques, la construction et la réhabilitation des lieux de mémoire et des musées historiques traduisent cette volonté de l’appropriation de notre narratif. » A-t-il ajouté, justifiant le choix du thème de cette édition. Outre la restauration de la mémoire, ces investissements, poursuit-il, contribuent à faire rayonner la création béninoise dans sa singularité et dans sa diversité. Il s’agit d’une démarche essentielle pour préserver l’identité culturelle du pays et stimuler la créativité artistique. Et c’est dans cette démarche que s’inscrit la présente édition du Salon.
Il a pour finir, marqué la vocation du Gouvernement « d’ouvrir notre Salon à l’international, sa volonté de collaborer avec les créateurs les plus inspirés, les éditeurs les plus chevronnés, les diffuseurs les plus actifs et les libraires les plus audacieux, qu’ils viennent du continent ou d’ailleurs. »
Pendant quatre jours, le Salon national du livre a vécu à travers les différentes activités inscrites dans son agenda. Les regards sont tournés vers la prochaine édition, sans doute, avec d’importantes innovations au profit de l’industrie du livre.
Pf/Com/Mtca