Après la présidentielle du 29 décembre 2019, la Guinnée-Bissau n’a toujours pas retrouvé sa sérénité. En attendant que la Cour suprême ne vide le contentieux entre les deux candidats arrivés en tête du scrutin, Domingos Simões Pereira et Umaro Sissoco Embalo, c’est l’impasse.
Le 1er janvier, la Commission électorale nationale (CNE) proclamait le candidat du Mouvement pour l’alternative démocratique (Madem), 47 ans, Umaro Sissoco Embalo, vainqueur de la présidentielle du 29 décembre, avec 53,55% des voix, contre 46,45% pour son rival, Domingos Simões Pereira, dit DSP.
Alors Umaro Sissoco Embalo, prêtait serment jeudi dernier à l’hôtel de la capitale , avant de s’installer au Palais présidentiel. Le président de l’Assemblée nationale, Cipriano Cassama, a été investi le lendemain président par intérim par une partie des députés. Il annonce assurer l’intérim jusqu’au règlement du contentieux électoral par la Cour suprême. Mais le palais présidentiel déjà occupé par Umaro Sissoco Embalo qui a limogé hier soir le Premier ministre et nommé à sa place Nuno Gomes Nabiam, candidat arrivé troisième au premier tour de la présidentielle. Umaro Sissoco Embalo peut compter sur le soutien d’une partie de l’armée. Les militaires ont fermé hier en fin de journée le palais du gouvernement qui abrite les principaux ministères, le palais de justice, et occupent désormais la radio et la télévision publique.